bienvenue, welcome, welkome,etc

Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


samedi 24 décembre 2016

Actuel 106 USA International

                       L'actuel secrétaire à la "Défense" (comme ils disent) des Etats-Unis a été nommé en février 2015. Il a alors succédé à M. Chuck Hagel, au poste si longtemps et opportunément occupé, notamment le 11 septembre 2001, par M. Donald Rumsfeld : il s'agit de Monsieur Ashton Carter, qui doit rester en fonctions — sauf nouvelles nouvelles — jusqu'à la nomination de son suivant par le president-elect que vous savez, puis à la nécessaire confirmation parlementaire.
            Il y a beau temps que ce M. Carter-là fait des déclarations menaçantes contre la Russie — notamment lors d'un séjour très publicisé à bord d'un porte-avions US dans le Pacifique, où déjà on frôlait le Kriegsgefahrzustand (état de danger de guerre) pour reprendre un terme familier aux historiens de juillet 1914 —. Il vient de se distinguer à nouveau à propos de la Syrie en avertissant de mesures de rétorsion après la reprise d'Alep par les forces russo-syriennes. Or d'abord, malgré les accords conclus entre Kerry et Lavrov, ces forces avaient été bombardées par les avions des Etats-Unis quelques jours avant leur victoire finale dans la malheureuse ville, et la question est posée de l'obéissance des militaires américains sur place aux directives de la Maison Blanche, ou au contraire de leur ministre ; ensuite, cet avertissement de rétorsion a été diffusé juste avant l'assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara.
            C'est une ambiance où les informations nettes et surtout leurs enchaînements sont inaccessibles aux vulgaires citoyens, mais à travers tout cela il y a des choses assez sûres — en plus du contenu belliciste et largement diffusé des discours du Secretary of Defense en cause —. Nous allons tenter de faire un tableau des quasi-certitudes et des fortes probabilités.

                        Monsieur A. Carter a une double formation de physicien et d'économiste, au sens des universités de son pays. Côté physique, il est au fait des développements les plus pointus d'affaires quantiques et subnucléaires, et probablement (mais seulement probablement, car les cuisines à la mode en affaires de "particules" se passent de l'héritage plus proprement général et physique), il a quelque maîtrise ou au moins des notions en données techniques plus classiques et en leurs applications militaires et industrielles. A partir de là côté économie, il sait ce qu'on peut faire de plus raffiné en système monétaire — robotisation et finance —.
            Certes, il y a eu avant lui le cas tout à fait remarquable de J. von Neumann — en principe simple conseiller du Président des Etats-Unis, en réalité outre-Atlantique le plus inventif, le plus actif et le plus savant des ingénieurs en charge de la ruine de l'URSS —. Certes encore, on ne saurait oublier le bon élève Paul Nitze, qui d'abord mena effectivement ce travail de ruine après la mort de von Neumann en "négociant" la course aux armements avec le Kremlin, puis fut la tête pensante de la reconversion de l'anticommunisme à l'anti-islamisme quand on voulut maintenir des budgets militaires records au service de la fameuse "équipe B" (team B) et de sa fureur anti-russe, à l'époque où le premier George Bush (Bush 41) n'était encore que le patron de la CIA...
            Mais Nitze, lui, n'était pas physicien : ainsi depuis von Neumann et le début des années 50, M. Ashton Carter est le premier, dans la mouvance des plus résolus bellicistes anti-russes de Washington, à connaître aussi intimement à la fois les armes guerrières et les armes économiques. Que ce soit pour une part illusoire ou non, que d'autres techniques comme les exploitations informatiques de traitement du signal soient remarquablement perfectionnées chez les Russes (comme les provocations de la marine US en Mer Noire et dans la Baltique les ont forcés à le dévoiler), ça ne vaut d'être dit ici que pour insister sur certains détails techniques dont tout le monde ne saisit pas immédiatement l'importance — ce qui est particulièrement lamentable chez les progressistes, où l'imprégnation par le verbalisme pathologique de syphilis dialectique châtre beaucoup de gens de tout un essentiel expérimental et pratique.
            Par contre, ce que tout le monde peut et doit percevoir sans trop de difficulté, c'est ceci : quelqu'un qui, comme M. Carter, vit au niveau le plus élaboré dans le sentiment de la supériorité US sur la seconde puissance thermonucléaire, et qui se livre contre elle à des déclarations de va-t-en-guerre comme on n'en a pas vu depuis un demi-siècle ou davantage, ne peut ainsi discourir et se poser sans quelque soutien parmi des personnages importants des finances et des armées de son pays. Savoir s'il agit avec le soutien souterrain de toute sa classe politique (quitte à ce que ses supérieurs se démarquent de lui en diplomatie ouverte), ou si au contraire il recrute surtout dans une faction particulièrement résolue, cela n'est pas aisément accessible. Il n'est pas non plus directement à portée de délimiter
            – ce qui est préparation de l'action de la prochaine administration — et alors affaires de politique extérieure largement continue, qu'il y ait ou non détour par l'élimination préalable de la Chine comme les débuts d'action de Trump peuvent le faire penser —
            – et ce qui est positionnement en vue de l'élection présidentielle prévue pour 2020 — et alors affaires de politique intérieure avec luttes de factions, et ambitions plus personnelles —.

            Simplement, s'il vous plaît, gardez en mémoire la formation, les derniers gestes à son ministère, et surtout suivez à l'avenir le rôle et la personne, de Monsieur Ashton Carter.

dimanche 13 novembre 2016

Actuel 105 Brigandage électoral

                       Ce brigandage est déjà en route de manière spécialement dévergondée dans la région PACA — bien connue pour la... représentativité démocratique de son personnel politique —. On va en traiter explicitement, mais ce n'est pas péché de rappeler d'abord un schéma pour les cités du côté de Nice et Toulon. Car on sait, quand on se donne la peine de chercher à savoir, le record de densité des caméras de surveillance dans cette zone, et la façon dont leurs enregistrements sont visionnés : le résultat est suffisamment éclairant dans le cas du massacre de la promenade des Anglais en juillet dernier à Nice, avec les balades de reconnaissance préliminaires du poids lourd assassin dans une artère interdite. Cependant, tout rarissimes que soient ceux qui se donnent la peine de chercher à savoir, quand ça pue trop fort, il faut gueuler un peu : ça fait circuler le sang, prépare la récupération en oxygène ensuite, et peut amorcer des étincelles. Donc gueulons, et puis nous expliciterons.

                        Depuis quelque temps en Côte d'Azur, "certains" téléphonent beaucoup pour convier des gens à voter, aux primaires-de-la-droite-et-du-centre, et à se rendre pour cela dans les mairies — institutions neutres entre toutes, surtout là-bas et aux moments choisis ! —. Les cibles préférées de ces appels sont de vieilles gens, souvent victimes d'affaiblissement et de maladie, qu'il est facile de "prendre en main" dans les locaux de vote. On connaissait déjà pour les urnes des cas de recrutements d'électro-encéphalogrammes plats dans des cliniques : mais le racolage nouveau est plus étendu, plus systématique et plus infect. Avec un petit détour par l'élection présidentielle aux Etats-Unis, il prend une sonorité particulière.
            Comme il a été expliqué dans l'Actuel 104 (le précédent), ce n'est pas le résultat immédiat de cette farce électorale qui compte : ce n'est pas la crapule provisoirement victorieuse, mais une particularité à laquelle presque personne n'accorde l'importance qu'il faut, à savoir que, les media du monde occidental tout entier s'étant déchaînés pour la Clinton et contre Trump,
pour la première fois cette forme de propagande de masse a été vaine.
On discutera un jour, si on a le temps, de la question : était-ce en partie le but recherché par les propriétaires des media ? Pour tout de suite, retenons SVP cette inefficacité médiatique — passons sur les malades qui espèrent du positif de pareille élection, et parlons de ce qui en vaut la peine, pour ensuite mieux revenir chez nous.
            Quelques détails de plus d'abord. Des potes m'ont dit ou écrit que Michael Moore avait prévu Trump : exact, mais dans l'Actuel 104 déjà dit on signalait la même prévision par A. Korybko. Or Korybko vient de publier (de nouveau sur <GlobalResearch>) un autre article où il explique que, comme Moore, il est originaire de la région des Etats-Unis dite "ceinture de rouille", rust belt, et qu'il avait donc d'excellentes raisons de voir et prévoir juste : la misère est énorme dans cette ancienne zone industrielle, désindustrialisée comme tant d'autres de par le monde. On touche là le cœur de la question électorale, et il faut le re-re-re-souligner ici.
            Car ce blog a répété des dizaines ou des centaines de fois que les réactions en foules sont des réactions éthologiques de base, donc animales et non de réflexion, suivant la régression omniprésente dans toute l'histoire de notre espèce. Or :
            – en cas de régression animale dans les multitudes — connue en général sous le nom de "passion" populaire — la plus grande force est la force grégaire, ce qui entraîne en mouvement de troupeau
            – aujourd'hui dans les pays à système monétaire, la passion la plus partagée est la rage contre des injustices inimaginables (qu'on ne peut étudier et cerner pour la lutte que si on se donne la peine de chercher à savoir).
            D'où résulte que :
            – la brutalité ou démagogie les plus folles trouvent un terrain plus fécond que la propagande, et des fanatiques évidents deviennent plus efficaces que les media.
            Ainsi en France — en Côte d'Azur pour commencer —, l'indécence des Le Pen et Sarkozy recrute des partisans, puis un suivisme même individuel, plus déterminés que les emmerdeurs de la ligne du beau Monde, ses chers éternels démoniaques-chrétiens ou les professionnels des égarements marxistes
de même qu'Hitler avait recruté mieux que von Papen ou le DKP en Allemagne,
et de même que tant d'abrutis de "pouvoir fort" (Pétain entre autres)
 ont triomphé ici depuis Badinguet.
            Ce sont ces "certains"-là qui "téléphonent", et en général sont en ce moment les plus actifs, pendant que les mass merdia endorment les autres. La détermination (d'après K. Lorenz : "l'enthousiasme militant") n'est pas un élément négligeable en politique. Si quelques brutes, d'abord au téléphone et ensuite dans les bureaux de vote, n'ont en face d'elles que des loques, les luttes ont peu de chances d'offrir des triomphes aux loques (ceux qui ont suivi, dans les étranglements électoraux, les interdictions de fait de prendre la parole en public à cause de quelques nervis bien placés et entraînés, ont une idée plus précise de la question).
            Certes, c'est compliqué, de chercher à joindre d'autres citoyens que de pures brutes, au lieu de simplement se vautrer devant sa télé, ou de rester branché sur la radio même dans sa voiture. Certes, il est bien plus reposant de sempiternellement causer et voter, que de réfléchir activement à partir de ce qu'offre l'expérience scientifique et historique depuis des décennies (comme ce blog depuis des années). Mais
tout changera si, et seulement si, on diffuse enfin cette expérience.


Les Actuels 102, 103 et 104 traitent directement du même problème

jeudi 10 novembre 2016

Actuel 104 Trump : "Plutôt Hitler..."

                       Peu de blogueurs peuvent se targuer, en ce début novembre 2016, de ne pas avoir à changer un mot de leurs dernières mises en ligne ! Mais ce n'est pas pour vanterie, plutôt le contraire, que ces quelques paragraphes sont hâtivement rédigés : car depuis un an en gros j'ai considéré que, comme toujours, les résultats des élections aux Etats-Unis étaient affaire de rapports de force dans la tricherie, et que donc
            – primo, ils n'avaient aucun intérêt
            – secundo, Trump n'étant que le faire-valoir de son amie de longue date Hillary Clinton, celle-ci serait élue sans trop de problèmes.
La seconde erreur est évidemment aujourd'hui la plus amusante, mais ce que représente la première est autrement plus intéressant. C'est ce qu'on va examiner.

                        Deux des meilleurs analystes publiant régulièrement sur le site <GlobalResearch> (et sa version française), A. Korybko et P. C. Roberts, ont proposé avant les élections des textes envisageant la victoire de Trump — Roberts avec hésitation, Korybko avec une netteté et des références d'autant plus remarquables qu'elles étaient en partie offertes dès l'été dernier, et confirmées fin octobre —. Tout d'abord, comme tous ceux qui savent quelque chose de la politique en totalitarisme financier, surtout aux USA, les deux auteurs ne se préoccupent pas des intentions et électeurs, mais des forces en présence et de leur accès aux manipulations — presse certes, mais aussi bulletins et machines à voter, où l'informatique très appliquée a fait ces dernières années des "progrès" considérables...
Une fois pour toutes donc : la question n'est pas le vote exprimé,
mais les pouvoirs et moyens de le forger.
Si clair alors que ceci puisse être, la question demeure de chercher ce que sont ces moyens, et surtout les pouvoirs en cause. La première idée, incorrecte, va vers les media : or ceux-ci ont jeté toutes leurs forces du côté de Madame Clinton, et n'ont réussi qu'à égarer l'attention (peut-être à atténuer sa défaite). La réalité, c'est que pour la première fois de façon aussi éclatante, la propagande visible n'a pas été déterminante, et c'est là que s'enracine l'erreur la plus grave : à savoir qu'on a trop pensé à "l'establishment" comme un bloc, et complètement financier, c'est-à-dire de recours d'abord et essentiellement économique.
            Or en politique, la pure politique (l'émotivité animale, la réaction de primate, et non l'obsession ridicule de seul intérêt économique), ça existe. Les pantalonnades du directeur du FBI sur les courriels de Mme Clinton n'ont fait que traduire les bagarres internes aux requins et polices politiques US, où les plus puissants financiers n'étaient plus ni seuls ni unanimes. Car des gens, même relativement peu gradés, qui passent leur vie à espionner leurs concitoyens et à les manipuler, finissent inévitablement par maîtriser bien des moyens de "fuites", rumeurs organisées et autres trucages à tous les niveaux de votes. Dans de telles conditions, imaginer que l'on parviendrait, au cœur du pouvoir réel, à éviter la formation de clans et de luttes serait immédiatement contradictoire à l'éthologie la plus primaire : il n'y a pas un, mais plusieurs courants rivaux, débordant la pure puissance d'argent.
            Reste à éclairer vers quoi tendent les résultantes de ces turbulences. Quand on a idée du recrutement des agents de police politique notamment en système capitaliste, on sait (en France en particulier : dès avant Pétain et d'abord en sa faveur, de nouveau très activement aujourd'hui) le leitmotiv de leur tri, c'est :
"Plutôt Hitler que les rouges"
(plus généralement : plutôt n'importe quelle droite que la "menace" démocratique).
            C'est ce large courant, principal et pérenne, qui aux USA vient de refaire convergence en faveur de Trump.

                       Après ça, on peut épiloguer sur ce qui nous attend en France en 2017. On peut, par exemple, se demander les chances de voir se concrétiser le choix du groupe de Bilderberg (en 2016, sous la présidence de Monsieur de Castries, digne successeur de l'ultra-catholique Claude Bébéar à la tête d'Axa, la réunion de ce centre de l'OTAN a eu pour invité politique français un seul personnage : Monsieur Alain Juppé, dont tous les media nous répètent tous les jours, pour que nous en soyons bien persuadés, qu'il est "favori des sondages")... On peut aussi relever les félicitations de Mme Le Pen à Trump et, à contre-courant du reste du monde, l'ouverture en hausse ce matin de la Bourse à... Moscou (qui soutient aussi bien Le Pen que Trump : nouvelle version du pacte germano-soviétique ?!)...
            Tout cela ne va guère loin, et le pantin de service à la Maison Blanche ou l'Elysée n'a en soi aucun intérêt. Aux Etats-Unis, il faudrait savoir qui compte et comptera dans les divers services non seulement financiers, mais plus précisément en armées et polices : ici de même, il faudrait savoir — dans les couloirs où croient régner pour le moment surtout Le Drian, mais aussi Cazeneuve et son bis, l'ancien chef de la DPR Urvoas — qui importe, et qui se bat dans quel sens, au niveau de la DGSI et parmi les accrédités au secret "Défense" des grands serveurs électroniques.
            Vous savez, vous ? Etrange "démocratie", où tous les pouvoirs réels sont secrets, cachés des citoyens !


                       Allez voter après ça ! Et en attendant que les cryptonazis achèvent de monopoliser toutes les armes, écoutez bêler encore "Kessifofêêêêêêêre ?" ceux qui refusent d'avance toute action hors votes — et d'abord toute réflexion et toute diffusion d'instruction sur la manipulation des foules !