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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 17 octobre 2016

Actuel 103 "Elections, piège à cons" 2016

                        Les élections servent à canaliser et dévoyer l'opposition directement politique, comme les syndicats servent à canaliser et dévoyer l'opposition d'abord économique. Tout le monde peut le constater avec un peu d'honnêteté. Mais il est facile de le perdre de vue devant une multitude de "représentations" — partis en politique, syndicats en entreprises —. Comme, en outre, nombreux et entretenus  sont les vicieux qui jouissent de voir abuser de la force même quand ils en sont largement victimes, les braves gens n'ont, eux, aucune chance d'être effectivement représentés — sauf s'ils parviennent à S'UNIR, dans l'opposition au pouvoir terroriste et totalitaire, en UN vaste parti lié à UN vaste syndicat de revendication.
            Hélas, on ne peut parvenir à cette vue claire des choses qu'à contre-courant du dressage constant de tous lieux et de tous temps : il faut se donner la peine de comprendre la politique comme lutte pour le savoir et sa diffusion (ce qui rend inutiles les monstres, tels que "décideurs" ou guides spirituels, clercs de hiérarchies bureaucratiques en Eglises ou partis) et non pas lutte pour le pouvoir, telle que la pratiquent les hiérarques. Mais allez tenter d'expliquer cela, je ne dis pas même à un pape ou à un secrétaire général, mais à de simples "militants" — catholiques ou marxistes entre bien d'autres, tous fanatiques de leur Verbe de pouvoir, divin ou dialectique, et du statut social qu'ils en tirent — !
            De là vient qu'aujourd'hui, fort malheureusement pour l'humanité, fort favorablement pour le totalitarisme financier, les séquelles et dévoiements du catéchisme marxiste s'allient à ses équivalents démoniaques-chrétiens et autres folies théistes, pour enfermer les citoyens du monde entier dans l'ignorance de tout et d'abord les uns des autres, puis plus spécialement dans l'ignorance
            – de la science du comportement et des techniques de manipulations des foules que cela permet
            – de la puissance des techniques qui permettent désormais de produire pratiquement sans travail
            – de l'énorme marais de PNV (Parasites, Nuisibles et Vampires) qui se trouvent très intelligents de survivre dans les barbaries construites en systèmes par les hasards et cruautés de l'histoire, et qui donc sont prêts à les défendre comme expressions de la volonté des peuples voire "démocratiques" — du moins tant que le chômage ou la guerre ne viennent pas frapper à leur propre porte...

                       Ainsi en 2016 de par le monde, la finance contrôle :
            – très directement l'exécutif privé (entreprises) — et l'exécutif public (les ministères), où on nomme des banquiers et autres "industriels" en se passant très bien de gens plus ou moins "élus" sous des étiquettes de convenance
            le législatif des parlements, presque uniquement constitués de carriéristes des partis "de gouvernement", en fait agissant par subventions de la finance (les capacités d'hallucination de foules, droguées à mort par radio-télédiffusion, sont désormais telles qu'on trouve des malades imaginant que certain afFront Nazional ou autre "populisme" se passe de tels subsides !)
            – les institutions régaliennes — judiciaires, policières, militaires — où la carrière (parfois la vie) ne tient qu'à la soumission aux personnels d'encadrement, nommés sous le même contrôle d'Etat privatisé,
            – les banques d'Etat (la Banque "de France" est elle aussi privatisée ! — et de toutes façons soumise à la "mondialisation" du capital,  hors tout contrôle populaire, par l'intermédiaire de la Commission "Européenne")
            ou encore et en bref, tous les rouages de pouvoirs sont soumis à la finance :
il n'y a plus de séparation des pouvoirs
donc on est en totalitarisme
CQID — Ce Qu'il... devrait être Inutile de Démontrer.

                        Comment alors des gens cultivés et intelligents peuvent-ils admettre de contribuer à la farce électorale et ainsi offrir, à leurs manipulateurs, des sondages en vraie grandeur de leur incohérence dans leurs aspirations, et de leur impuissance dans leurs divisions ?
            Parce que les citoyens ont peur, moyen efficace de manipulation.
            Il y a certes la peur (vraiment incroyable après ce qu'on vient de voir de Hollande-Valls, 49-3 & Cie) que la "droite" se dévergonde plus que la "gauche", ou que les cryptofascistes parviennent au pouvoir. Mais cela ne vaut pas qu'on s'y attarde — surtout qu'ici par exemple le cirque des "deux tours + législatives" laisse toute latitude pour une large abstention, qu'on défendra ci-dessous — : car la plus efficace des peurs est celle de penser hors système alors que
dès qu'on essaie de faire raisonner, avant et hors tout argument
on se fait demander "ce qu'il faut faire", en fait dans le système !
Par exemple, la seule "réalité" admise est celle dite "actualité", c'est-à-dire ce sur quoi le système braque projecteurs et lunettes grossissantes — en France cet automne, ce sont de nouveau les élections, et même pas leur ensemble, mais la présidentielle, et même pas la présidentielle, mais les "primaires", c'est-à-dire ce qu'il est le plus facile de personnaliser... Tout pour éviter de parler sérieusement de répartition des pouvoirs et richesses et plus généralement de programmes : dévoiement qui permet de remplacer tout élément de réalité par des mots en promesses — sur lesquelles on a pourtant d'intéressants éléments de jugement depuis... quelques siècles !!!
            "Donc" on se fait dire : "mais pour qui voter ?" — heureux si on n'entend pas l'aberration encore plus complète du "concrètement, pour qui voter ?"
comme si justement, au fond du fond, le concret n'était pas hors système !
comme si le seul acte envisageable était un dépôt de bulletin du système en place ! comme si aucune distribution de tract, aucun contre-affichage, aucune réunion, aucun contact avec d'autres citoyens eux aussi écœurés de la farce électorale, n'étaient possibles !
            L'évidence au contraire est, pour commencer, de ne pas voterou voter blanc ou équivalent : c'est sans importance —. Cela, et cela seulement dans le système, fait peur à ses tenants. Tant que cela n'a pas suffisamment d'écho (et pour éviter d'en éveiller), les politicards en place se contentent de hausser les épaules et d'écarter l'évidence en répétant, contre toute expérience et tous résultats, que "c'est le genre de consigne qui n'est pas entendu", que "ça ne sert à rien" etc. Mais l'abstention comme le vote blanc ou nul s'étendent, et même France-Culture se "pose des questions" sur "l'avenir de nos démocraties" : il y aura de quoi rire, après les parodies en cours, par exemple en France ou aux USA !

                       Au delà, il est certes pénible de faire la liste des tensions sociales dont résulte la paralysie actuelle des citoyens (à commencer par les perversions en affaires d'"emploi", c'est-à-dire les attributions de rôles pour avoir droit à un revenu dans la perversion anti-économique du système). Il est plus pénible encore de mesurer cette paralysie. Mais enfin en peu de mots : il n'est pas interdit d'agir contre le système, et ce sont de bien mauvais prétextes qui font qu'on passe tant de temps devant des écrans de "distraction", et si peu de temps à faire le nécessaire — extensions des contacts directs entre citoyens, tracts, contre-affichages, contre-médiatisation, etc. (ce qui ne devrait être complété qu'avec des prudences hélas rares en affaires de manifestations de masse, car celles-ci tournent souvent à des batailles rangées à l'avantage des hordes de "l'ordre" établi, trop heureuses d'éliminer physiquement les plus hardis) —. C'est si simple à résumer :

Faire, c'est le contraire de voter.



            P.-S. : Les lecteurs un peu attentifs de ce blog ne seront pas surpris de ce qui précède... Mais s'ils ont un peu de temps pour sourire, ils peuvent relire vite, dans les mises en ligne faites ici en 2012 :
            – les "Actuels" 2, 5, 10, 12, 14, 18 (extrait : "Le vocable Hollande évoquait naguère en français : Pays-Bas. Ce sera désormais : France basse, et abaissée. Il faut se presser de l'écrire, et qu'on ne laisse pas dire ensuite aux lâches qu'on ne pouvait pas savoir")

            – plus tous les "Echanges" (notamment Echange 5 avec la citation de Sartre "voter, c'est voter pour le vote").

jeudi 6 octobre 2016

Actuel 102 Refoulement avec acharnement

                       C'est beaucoup dans la même semaine : Michel Collon sur son site, puis le Pr. J. Petras sur <GlobalResearch>, ont chacun brossé un tableau qui ne manque ni de justesse ni d'utilité sur les procédés de désinformation. Simplement quelques questions, sans doute trop élémentaires et marginales, n'y sont pas traitées alors même qu'elles sont posées : "Pourquoi ça marche ?" ou "Pourquoi on se fait avoir ?" De façon plus précise, générale et dramatique, pourquoi si souvent, et depuis si longtemps, les êtres et les peuples écoutent, voire obéissent avec enthousiasme à, des pouvoirs qui les oppriment et les trahissent ?
            C'est sempiternel. On entend ou on lit, constamment parmi les sites "alternatifs", des discours sur les liens entre journalisme et propagande — à propos de législations scélérates, d'élections, même de déclenchements de guerres, depuis 1914 jusqu'à des dates plus proches — et des lamentations sur les catastrophes qui en résultent. Il devrait être permis de s'adresser, pour avoir de quoi aborder les immenses problèmes humains que cela pose, à ce que l'histoire démontre et que la science explique, sur le comportement des foules et sur leur écho au pouvoir agressif : les progressistes n'en veulent pas.
            Il y a pourtant aujourd'hui une science du comportement. Elle est certes systématiquement dénigrée par des dogmatiques et des ignares, soit parce qu'ils n'en ont rien lu (cas le plus fréquent), soit parce qu'ils en ont lu des bribes dans le seul but de la dénoncer comme contraire à leurs textes sacrés (et cela fait partie des leçons de l'histoire que religiosité et tabous ne s'arrêtent nullement aux théismes), mais enfin cette science existe. Comme bien d'autres, elle est nommée par appel à des racines grecques : et comportement se disant en grec ethos, on parle d'éthologie. Partout sur la planète, des officiers même subalternes en discutent entre eux ; les cadres importants de CIA et MI 5 & 6, en particulier des spécialistes de renom comme le général Frank Kitson, mènent leurs peuples et leurs guerres en se servant de techniques ignobles, mais dont l'efficacité repose sur la connaissance de la science éthologique ; ils sont suivis en cela, entre autres, par les S. S. (Services Secrets) et les mainstream media d'à peu près toute la Terre, etc.
            Seuls des gens qui se disent progressistes y demeurent totalement étanches.
            On assiste ainsi à une rechute effarante de l'histoire. D'un côté les réactionnaires, voire de pures brutes, se servent librement de parts essentielles de connaissance — en l'occurrence sur l'énorme écho dans les foules, leur réceptivité héritée des primates, aux violences et insolences des dominants : mais c'est pareil dans d'autres domaines —, tandis que de l'autre côté ceux qui se prétendent humanistes ignorent passivement et activement les progrès les plus vitaux du savoir.

                       Si les progressistes renoncent au savoir dans la lutte contre les pouvoirs, s'ils abandonnent le travail — remarquablement accompli par exemple dans la période des "Lumières" — de diffusion et d'élargissement de la connaissance auprès des êtres et des peuples, s'ils s'aveuglent pour ne plus voir la nécessité d'une vue commune, basée sur l'expérience universelle, toute la science et toute l'histoire, pour rassembler des gens, rassembler des forces, cela ne risque-t-il pas de nuire au progrès humaniste et humain ? La prise en compte, après des décennies d'égarement, de ce que tout le monde peut apprendre et reconnaître, ne pourrait-elle enfin avoir quelque incidence sur l'union des forces progressistes, au lieu qu'on s'en tienne à des scissions perpétuelles ou à des luttes sans étendue, sans durée et sans perspective ?



                  On rappelle, sur pouvoir et éthologie :
                  – la présence de nombreux éléments d'actualité partout dans ce blog
                  – et plus précisément pour un condensé de notions et une base bibliographique