Blog, c'est blog, et rien
de ce qui est présent ne doit lui être étranger. Surtout quand l'affaire est un
exemple remarquable du totalitarisme financier dit aussi
"argent-roi". C'est le cas des compteurs EdF-Linky.
Le fond est d'une simplicité
total(itair)e. Comme partout et toujours en ce moment, il s'agit
1) de supprimer des postes de travail utile et des contacts entre les
gens par appel au délire de robots et automates, en créant d'incroyables
gaspillages, et
2) d'espionner les citoyens dans tous les aspects de leur vie
personnelle.
1.
Procédés du pouvoir-fric-roi, première partie :
Au lieu d'accepter une présence
humaine — en l'occurrence une personne chargée de relever tous les six mois un compteur ordinaire : quelle monstrueuse
et vaine dépense ! —, on place un compteur-flic qui enregistre toutes
les demies heures la consommation d'une habitation, et la transmet à un
centre d'espionnage une ou deux fois
par jour. De cette façon, si par exemple la corruption devenue pourriture Répu...gnants En Marche finit par susciter
un tant soit peu de colère populaire, il sera inévitable que des gens se réunissent
pour tenter de "faire quelque chose" (ne dites pas qu'il n'y paraît
pas pour le moment : pensez que les gens chargés de réprimer voient loin, eux). Mais alors, chez ceux qui
organisent la réunion, divers commutateurs fonctionneront avec une fréquence
inhabituelle (préparation d'un petit café, passage d'une pièce à l'autre ou aux
toilettes), et le centre d'espionnage à
la 1984, immédiatement informé,
pourra demander dans les meilleurs délais aux forces de l'ordre disponibles une
petite visite sur place...
Vu comme ça ou autrement, de toutes
façons ça pue l'immixtion dans la vie privée, évidemment. Donc risque de
contestation. Qu'à cela ne tienne : on va l'organiser officiellement, la
contestation ! Une association très écologique va mettre en garde les gogos contre... les zzzz'ondes émises par le compteur ! C'est très terrible les
zzzz'ondes : pourtant, par la
force des choses, il y en a partout, vu que d'après
les lois les plus sûres de la physique dès qu'il y a courant électrique il y a émission.
Si vous savez cela, vous savez que vous vivez dedans depuis un siècle, et vous
devez imaginer sans trop de mal que les quelques secondes où le compteur Linky
va transmettre les données qui vous concernent ne représentent rien, et puis encore rien, et puis davantage rien, vis-à-vis des torrents venus des émissions
de tout partout, les télés, les radios, l'éclairage, vos appareils ménagers,
les voitures mixtes ou non, vos téléphones sans fil ou portables etc. etc. etc.
etc. etc. etc. Autrement dit en fait
d'ondes les compteurs changent rien,
et moins que rien :
c'est de la poudre aux yeux pour égarer les gens — et c'est cette contestation
"écologique" qui est répétée partout !
Plus mieux. Pour vous maintenir dans la terreur (où de
toutes façons vous êtes immergés par des terroristes insaisissables venus de
contrées effroyables comme la Syrie après l'Afghanistan etc. etc. etc. etc. etc.
etc.), les experts super-compétents et spécialistes de l'association écologique
de contestation organisée vont expliquer en longuissimes études très sérieuses à
vous décrocher la mâchoire que tout est une question de fréquence, HOULALA ! avec de la micro-onde-ksss-bzzz-grrr déclenchant
— c'est la moindre des choses — au moins trente cancers par personne : d'ailleurs
ç'a été prouvé noir sur blanc par des Suédois en Argentine et confirmé par une
célèbre revue anglo-salconne bien connue (dont il se trouve que le siège est
tout à côté de Langley, Virginia) et ses laboratoires associés... Après ça
dites voir qu'on ne s'occupe pas assez de santé publique, surtout
mentale !
Après cette écologie de bon aloi,
cette poudre à aveugler et ce vacarme à assourdir, on perçoit toutes les
chances qu'ont les citoyens de clairement percevoir le fond — qui demeure cependant,
en toute simplicité (cf. ci-dessus) :
1) de supprimer des postes de travail utile et des contacts entre les
gens par appel au délire de robots et automates, en créant d'incroyables
gaspillages, et
2) d'espionner les citoyens dans tous les aspects de leur vie
personnelle...
2.
Procédés du pouvoir-fric-roi, deuxième partie :
C'est déjà pas mal. Il y aura certes
quelques râles d'obsédés du complot, des affreux s'opposant toujours et
maladivement par de mauvaises raisons à tous les grands progrès de la modernité.
Mais on va s'en occuper.
D'abord on va scinder notre vieille
EdF nationalisée à la Libération (comme tant d'autres : SNCF et +++) en
diverses choses plus ou moins privatisées, avec chaque fois à la tête un
directeur, donc un fromage pour petits copains du pouvoir "élu" :
c'est comme ça qu'on a EdF
distributeur d'un côté, Enedis
poseur de compteurs de l'autre. Puis on va embaucher des sélectionnés très très
comme il faut, qui seront chargés de la pose Enedis, eh : ça fait-y pas de
la création d'emplois ? Simplement,
on va "former" les heureux sélectionnés, ah ! comme il
faut : on va les dresser gentiment à repérer par exemple les gens un peu âgés
qui ont du mal à suivre les grands progrès déjà dits et courent donc de graves
risques dans leurs "vieilles installations". Il vaut donc mieux, leur
explique-t-on, régler discrètement le
nouveau compteur un cran au-dessous du contrat souscrit. Par exemple, si
ces gens un peu âgés ont un contrat EdF pour 6 kW, on règlera le
disjoncteur intégré sur 3 kW. Si bien que par exemple une fois sur deux,
quand la vieille dame branchera sa machine à laver, le courant sera coupé !
La dame appelle alors EdF en disant
que ça ne va pas depuis la pose de Linky : EdF lui dit de s'adresser
d'abord à Enedis. Elle appelle donc Enedis : Enedis lui dit de s'adresser
d'abord à EdF. Après plusieurs semaines de cette "gestion" (aussi très
très moderne : il y a même depuis peu, dans les Universités, des Sciences de la gestion), les habitants
de la maison appellent un électricien "agréé" qui dit que c'est parce
que l'installation n'est plus "aux normes". L'"agréé" fait
donc payer les économies de toute une vie pour changer inutilement ce qui n'a
nul besoin de l'être — et accessoirement s'arrange pour faire régler
convenablement le compteur...
3.
Leçon générale :
Pour que tienne le système de malédiction
par le fric et sa pourriture, il faut multiplier
les instances administratives, commerciales et en général parasitaires :
– au niveau des caïds et chefs de
gang, ça donne des fromages supplémentaires : des sinécures grassement payées
— souvenez-vous de l'incendie mortel dû à l'absence de sécurité dans le tunnel
du Mont-Blanc et du rôle du directeur — c'est-à-dire qu'on paie très cher à ne
rien foutre quelqu'un qui est en principe responsable ; quand le drame et
le scandale arrivent, tous les autres directeurs de toutes les autres chefferies
de gangs-sinécures prennent le parti de leur bon confrère salopard coupable
d'incurie ; sur ordre, tous les merdia de la honte et de la propagande à
la Göbbels rénovée ultra-moderne proclament qu'on n'y pouvait rien, que c'était
imprévisible, et qu'il ne faut pas s'en prendre au pauvre gentil petit
directeur chéri aux nerfs fragiles, qui est déjà d'ailleurs trop malheureux et
torturé par sa conscience professionnelle...
– au niveau des employés, il faut être
rentable et compétitif c'est-à-dire
qu'il faut, pour conserver le droit de gagner sa vie, accepter d'entrer dans le
jeu des crapules et inciter de mille façons à tous les gaspillages "privés"
d'entreprises, artisanales ou non...
cependant
qu'en face de ces gaspillages criminels on sabre tous les moyens, crédits et postes
pour ce qui est de l'éducation, de l'hygiène et des soins publics.
Si bien qu'en somme :
Vous êtes environnés de catastrophes
incessantes (chômages en masse, restructurations
en masse, désindustrialisations en masse, délocalisations en masse, pollutions en masse, empoisonnements alimentaires en masse). On veut vous y maintenir et
vous enfermer dans l'impuissance, sous prétexte que vous avez voté (même si
vous vous êtes abstenus en masse) ou
que c'est la Commission "Européenne" qui l'a voulu comme ça (même si
vous n'avez jamais voté pour qui que ce soit à la Commission "Européenne",
et que vous avez voté contre lors de
tous les referendums "Européens"). Eh bien, quand il vous en arrive
une de plus, au lieu de vous dire comme d'habitude : "tout va bien en
France !" ou "c'est l'Europe !"
exclamez-vous entre amis :
Vive Linky !
