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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


mardi 6 septembre 2022

Actuel 162 Pauvres pauvres

                         L'insolence belliqueuse de l'OTAN s'étend donc jusqu'à l'Ukraine, faisant de cette organisation la plus agressive de l'histoire. Elle se couvre de tricherie nauséabonde, parlant de paix du monde et menant la guerre partout au monde, du Venezuela à l'Afghanistan et des mers de Chine à la Finlande et à la Suède : cette inqualifiable hypocrisie est certes une des raisons de son succès (comme de la puissance du Vatican : bien peu d'institutions ont ainsi compris la faute que représente une violence avouée et dévergondée, sans voile accompagnateur de faussetés martelées). Mais cela rajoute à l'ignoble : il faut songer à ce que représente la liste d'anciens secrétaires généraux de l'OTAN, engagés ensuite chez Goldman Sachs et autres banques d'affaires à l'échelle mondiale, et se demander comment tant de gens peuvent être maintenus dans l'inconscience de ce que cela veut dire.

            C'est dans ce cadre que les Giants dont parle Peter Phillips — les pieuvres monstrueuses de la grosse finance internationale, en majorité US — ont réussi à corrompre tous les gouvernements de notre Europe, entre autres. Le schéma est reproduit sous la forme dite Union Européenne, mais dans cette UE l'accent est mis sur les procédures d'économanie perverse, et non directement de militarisme. Cette tradition de recours marchand des gens de pouvoir aux brutes étrangères est ancienne : le précédent Actuel rappelait, pour la France, la lignée d'asservissement et de trahison qui a fait des privilégiés de ce pays les vendeurs de leur peuple au plus offrant, depuis les émigrés de Coblence jusqu'aujourd'hui, en passant par Thiers offrant l'Alsace-Lorraine à Bismarck pour avoir les troupes de Versaillais fusilleurs de la Commune, et par Pétain dépeçant l'hexagone avec Hitler pour avoir le droit de parader en Franco local. Mais qui songe à de tels rapprochements ? Qui s'en irait imaginer que — comme partout en Europe, à commencer par cette malheureuse Grande-Bretagne, où on vient de découvrir une nullité assez complète pour poursuivre la politique à scandales menée de Thatcher à BoJo — on pourrait trouver ici des gouvernants pour faire des citoyens des loques égarées de désinformation, s'imaginant que "les Etats-Unis sont nos alliés" quand les entreprises françaises sont vendues et dirigées depuis Wall Street (ou le FBI : pensez à Sébastien Raoult), et que l'euro baisse chaque jour face au dollar, ce qui revient à faire s'échiner tous nos producteurs pour le profit des accapareurs d'Outre-Atlantique ?

            Allons, allons ! c'est du conspirationnisme à l'état pur, de la théorie du complot maladive, de fantasmer que des salopards parvenus au pouvoir d'Etat n'aspireraient qu'à leur carrière et leur fortune personnelles, en se prostituant à la chiourme financière mondiale, surtout anglo-saxonne. Nul n'irait imaginer qu'à force de vendre les chaînes de télé-radio-diffusion à des milliardaires, et en anéantissant l'indépendance du service supposé public d'information, les seuls privilégiés puissent atteindre les masses dont on fait les électorats et c'est tout dire. Il est impensable que des chancres de journaleux et de banquiers monopolisent les tribunes qui portent, tandis que de rares dissidents tentent de se faire entendre — mais par exemple ignorent tout de la science du comportement politique et se fixent sur des descriptions de procédures économiques vidées de sens depuis un siècle...

 

                        Lorsqu'Einstein, sentant venir l'horreur d'Hiroshima et Nagasaki, se fit pressant contre l'emploi des premières bombes atomiques, il lui fut répondu "qu'il ne fallait pas compliquer encore le difficile travail des hommes d'Etat". Comme c'est juste et profond ! Pauvres, pauvres hommes d'Etat ! Pauvres, pauvres parasites d'administrations d'Etat ou d'entreprises devant faire passer, par espionnages, flicailleries et circulaires de harcèlement, les saloperies qui se retournent contre eux-mêmes après avoir infecté suffisamment de citoyens ! Pauvres, pauvres nuisibles des classes politico-médiatiques, devant chaque jour naviguer à l'encontre de toute vérité, même et surtout éclatante, pour convaincre de mensonges éhontés le plus possible de perdus ! Pauvres, pauvres, pauvres énormes vampires, voués à sucer le sang du monde, à dévaster ciel et terre, à penser le malheur de presque tous pour la satisfaction sadique de quelques malades mentaux revenus à l'animalité de rage dominatrice en hordes primitives, incapables de quelque humanité que ce soit en conscience ou en sentiment, et appuyés par les troupes de soldats de Pinochet ne rêvant que meurtre, viol et torture !

            Crèvent donc les misérables sous des tornades de plus en plus fréquentes et terribles, des inondations et des sécheresses, des inflations, des chômages, voire carrément (et de plus en plus fréquemment) des bombardements ! Que toutes les techniques qui pourraient servir à mieux vivre ne servent qu'à forger de nouvelles misères et pandémies, et qu'ainsi se maintiennent à la barre ceux qui en sont les plus indignes...

parce que nul ne veut se souvenir que la Résistance ne s'arrête pas aux phrases ni aux agitations, mais exige tout l'éventail, depuis pensée et savoir étendu, cohérent, jusqu'aux combats et batailles, aux risques épouvantables et nécessaires !

            Hélas ! Pauvres pauvres !

vendredi 24 juin 2022

Actuel 161 Sur le nazional

                         Ne pas oublier. Ne pas laisser oublier.

            C'est par l'assassin de Fernand Iveton qu'est passé l'enfantement du "Front National", reprenant contre toute décence historique le nom d'une organisation de Résistance française au nazisme. Les oreilles des anciens qui ont quelque mémoire tintent encore de l'hommage rendu par le sieur Jean-Marie Le Pen au président Mitterrand pour son service "démocratique" favorisant cette naissance, ce à quoi on ne peut que redire

le ventre est encore fécond

d'où est sortie la bête immonde

(der Schoss ist fruchtbar noch / aus dem das Kroch dans les mots de Brecht).

            Tant qu'à remuer ces souvenirs, on doit rappeler qu'il y eut aussi cette fameuse conférence du Le Pen déjà dit en compagnie d'un de ses amis, ancien de la Waffen SS qui, comme des journalistes présents lui hurlaient "nazi !" répondit froidement : "nazi ; et alors ?"

            A ce compte évidemment, les républicains allemands et autrichiens livrés par Pétain à Hitler, comme les républicains espagnols à Franco, ou comme les juifs (dont de fort nombreux Français) aux polices nazies et à destination des camps de la mort, entrent bien dans les "points de détail de l'histoire".

            L'extrême droite vit de toutes les impudeurs. Lors des commémorations pour l'île de Sein, faite Compagnon de la Libération, ce fut cette fois la fille Le Pen qui osa polluer les cérémonies de sa présence — elle qui déclara : "Le 'Front national' n'est pas un parti d'extrême droite".

            Ben voyons.

            Dans le genre, le Syndicat de police Alliance a déclaré porter plainte parce que Mélenchon l'a qualifié de factieux : la machine judiciaire administrée par l'avocat Dupond-Moretti tranchera-t-elle en faveur du syndicat en cause ? Avez-vous remarqué que ses initiales, S. A., sont les mêmes que celles des Sections d'Assaut, S. A. hitlériennes, Sturm Abteilungen, qui répandaient la terreur dans les villes d'Allemagne dès avant la prise de pouvoir par le Führer ? Mais tout cela relève sans doute d'un "champ lexical typique du conspirationnisme", comme écrit le site Conspiracy Watch — type de scientificité déjà cher en son temps à certain professeur Montandon : vous savez, le fameux "expert" de référence anthropologique auprès des commissariats pétainistes aux questions juives...

            Des signes, des sigles, en somme rien de concret. Tout de même, il est bienvenu pour les finances du FN-RN, après les affaires de blanchiment d'argent sale, d'avoir près d'une centaine de députés élus : ça, c'est du solide, merci Macron.

 

                        Nous avons ainsi sous les yeux, de Mitterrand à l'actuel, le jeu de ressource éternel de nos bons bourgeois d'extrême centre catholique et de beau Monde, choyant les moyens de dictature et répression sanglantes dès que la devanture démocratique entraîne trop d'expressions populaires, et donc de risques pour leur pseudo-République. Encore une fois, c'est la tradition passée par les émigrés de Coblence, traîtres prenant les armes contre la France dès 1791 et appelant trahison le sursaut révolutionnaire contre les brutes pluriséculaires, coupables de toutes les offenses à la justice et au peuple ; c'est la tradition passée par le nabot Thiers, vendant à Bismarck l'Alsace et la Lorraine contre la récupération d'une armée destinée à assassiner la Commune ; c'est la tradition passée par Pétain, ouvrant les bras à Hitler pour la saignée à blanc de notre pays, qui permit les fructueux investissements des rois de la finance germanique, notamment en Amérique Latine, et de là la récupération rapide de l'Allemagne après 1945 tandis que, de ce côté-ci du Rhin, on ne s'est jamaisremis de cet affaiblissement...

            Cette tradition de vente à l'étranger ne fait-elle pas quelque peu penser aux Young Leaders de French-American Foundation, si présents dans LREM et la suite, et à la vente de tant d'entreprises françaises par nos financiers-compradores contre des dollars utilisés à mieux écraser notre peuple ?

            Cultiver la guerre civile à l'intérieur, et à l'extérieur vendre la France aux puissances étrangères : pérennité de cette ultra-réaction où les héritiers des maurassiens et nazis se posent aujourd'hui en patriotes. Le tableau est complet. De même qu'il y eut des Alsaciens enrôlés dans la division Das Reich, qui firent brûler vifs femmes, vieillards et enfants à Oradour-sur-Glane, de même que les bien-pensants d'après-guerre refusèrent que soient jugés ces jeunes pervertis en sadiques, de même aujourd'hui de farouches abrutis en troupeaux votent pour la tradition nazillarde en croyant que c'est ça la France : ainsi de tout temps, les privilégiés ont fabriqué des laquais immondes, issus de tous les milieux et horizons sociaux, pour en faire des vicieux avides de brutalité et altérés de sang. Ils ont maintenant le secours de marxistes intégristes infâmes, fer de lance de tous ceux qui refusent de voir le plus énorme de l'histoire et le plus évident de l'actuel : les effroyables potentialités malsaines de l'animalité dans l'homme indépendamment de tout mode de "production matérielle", l'évidence chaque jour plus aveuglante des barbaries de l'histoire comme suite de celles de l'évolution, telles que les dégage la science du comportement en général et celle du comportement humain en particulier. A force d'obsession économaniaque, l'acharnement marxiste dans la stupidité néglige les deux moteurs plus récents et les plus riches du comportement (après subsistance et préservation, sexualité et attraction des congénères), et donc ramène non même aux espèces antérieures aux grands singes, mais à celles non parvenues à quelque capacité sociale que ce soit. C'est vraiment du progressisme au sens de Macron et de ses "réformes" dirigées vers l'âge des cavernes.

jeudi 14 avril 2022

Actuel 160 Re-nazisme

                         On dit, parfois avec des nuances, que l'histoire se répète : mais il faut craindre, à l'écrire ce 13 avril 2022, que trop de gens ne songent à dimanche dernier et à ses suites... Or on ne s'occupe pas ici d'un cours de non-évènements où toute initiative et tous moyens sont laissés aux pouvoirs établis, et où l'on ne peut courir qu'à des défaites. Au contraire, on se préoccupe de ce qui apparemment n'intéresse pour le moment personne, et qui pourtant doit mener à la victoire : faire remonter au savoir. Sa diffusion dans le peuple fait prendre conscience du plus puissant au service de l'épanouissement humain, du plus important dans le réel et le vrai — si souvent évident, mais que les propagandes maudites parviennent à voiler.

            A cet égard, peu de gens savent ce que la perfidie des dirigeants surtout anglo-saxons a réussi à susciter dès avant, mais surtout après la première guerre mondiale. Le fond, c'est que la construction de "l'Europe" financière a été pensée de façon à interdire les mouvements et commerces naturels entre d'une part la zone déjà développée et d'autre part l'immense chantier de la Russie et au delà, pour maintenir ou re-susciter la misère des deux côtés. En vérité, on s'étonne que le vieux "divide et impera" (divise et gouverne) soit appliqué avec tant de constance de la part des fous de domination, et  laisse dans tant d'inconscience les peuples qui en sont victimes. C'est ainsi que de nouveau, un piège monstrueux fait sous nos yeux les retours de nazisme en politiques intérieures et extérieures.

 

                        Deux livres étalent et précisent cette réalité de façon remarquable : Tower of Baseld'Adam LeBor (dont de brefs mais bons comptes rendus peuvent être trouvés sur la Toile) et The Brothers (les frères Dulles) de Stephen Kinzer.

            Le premier montre comment, dès la fin des années 1920, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Montagu Norman, et le plus important représentant de la finance allemande, Hjalmar Schacht, ont uni leurs efforts pour fonder la Banque des Règlements Internationaux (BRI), et comment à partir de là ils ont pu susciter les succès de la lutte hégémonique "occidentale" contre la concurrence bolchevique puis ouest-européenne avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, en s'appuyant sur les réseaux de la finance allemande et leur suprématie européenne, en collaboration avec l'anglo-saxonne. Le second détaille avec le même bonheur, spécialement aux Etats-Unis, l'installation de la dictature réelle ("l'Etat profond", comme on dit si mal aujourd'hui) à partir des banques et services (plus) secrets (encore) — cela dès avant la crise de 1929 mais surtout à partir du tremplin extraordinaire de 1939-45.

            Or qui se rend compte aujourd'hui de ce que détaillent ces deux livres : de ce qu'a pu représenter l'alimentation — le gavage — de l'Allemagne nazie par

            – les carburants et les soutiens en chimie (notamment en caoutchouc synthétique, mais plus généralement en politique de cartel) de la Standard Oil US (S. O. puis Esso puis Exxon) à l'IG Farben allemande, non seulement dans les années 1930, mais au cours même de la guerre

            – les fabrications et aides en capitaux de General Motors pour les camions Opel, qui furent les piliers du Blitzkrieg vers l'est d'abord polonais puis russe comme vers l'ouest notamment français

            – les livraisons de savoir-faire électrique puis informatique de la firme IBM naissante pour permettre la gestion automatisée des camps de la mort et offrir ainsi des masses de travail humain non rémunéré (profit absolu) à l'industrie guerrière

            – etc. etc. etc.

grâce aux excellentes relations personnelles de chefs d'entreprises des Etats-Unis, comme le futur "colonel" Behn (et Henry Ford, décoré par le Führer, etc.) avec un certain "M. le Chancelier Hitler", comme ne manquaient pas de l'appeler les Beuve-Méry et les Maurras, les Monnet et les Pétain ?

            Qui se souvient que ce n'est pas le déclaré "apaiseur" de Hitler, Neville Chamberlain faiseur des accords de Munich, mais Winston Churchill en personne qui menaça la France et Blum de "sanctions" et autres représailles en cas de soutien à la République espagnole, à cause des possessions d'actions anglaises de Peñarroya et autres Río Tinto, et parce que les livraisons britanniques quasi-gratuites d'armes à Franco risquaient de ne pas suffire à faciliter sa victoire, malgré les soutiens des légions hitlériennes et fascistes ?

            Bref qui a un peu en tête l'incroyable concentration de pouvoir qui maintint sa mainmise sur la politique internationale au profit de la City et de Wall Street

            – en plaçant McKittrick comme suppôt de Hitler à la tête de la BRI déjà dite

            – en prolongeant et étendant guerre et bombardements au delà de toute cruauté, spécialement pour que l'URSS ne puisse jamais récupérer, alors que le génocide anti-slave n'épargnait que les nazis des pogroms en Ukraine

            – en concurrençant ou trahissant les réseaux nationaux de Résistance notamment en France, où on a échappé de fort peu au gouvernement direct par les Anglo-Saxons sous le voile d'AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories) parce que de Gaulle était là et que les Résistants menaçaient de retourner leurs armes contre les nouveaux envahisseurs

            – en réinstallant au plus vite, après les avoir fait échapper au tribunal de Nuremberg, les banquiers et fonctionnaires allemands qui avaient si bien servi en portant Hitler au pouvoir, pour perpétuer à travers eux l'asservissement de l'Europe au dollar et à la livre sterling

            – etc. encore ?

mais lisez, et faites traduire les livres de LeBor et de Kinzer (encensés par le Wall Street Journal, où l'on  sait ce que vaut l'information véritable) !

 

                        Et bien sûr, on a peu à peu réinstallé au pouvoir de très très ultra-"conservateurs", des pays baltes à l'Ukraine — quand ce ne sont pas des nazis déclarés, bataillon Azov et autres —. Et bien sûr, on appelle en "Europe" Etats démocratiques les dictatures financières où la mise au pas de l'institution judiciaire comme des media est imposée par CIA & Co., contre les peuples et tous leurs désirs de mieux-être (droit à l'avortement entre autres), au profit de la force de rappel idéologique constante et omniprésente, acharnée à détruire tout ce qu'a tenté de faire passer la grande Révolution française : le Vatican — mais qui se souvient du rôle de Pie XI et XII dans la nazification de l'Allemagne, pratiquement dès les Freikorps, et de leurs dignes successeurs (FSSPX) jusqu'en Ukraine aujourd'hui ? —. Et bien sûr, dans l'ambiance entretenue depuis les mensonges éhontés de la guerre en Irak (les armes de destruction massive de Saddam Hussein entre autres), en Yougoslavie ou en Afghanistan (mais ces basanés, c'est pas pareil que de beaux Ukrainiens presque catholiques — uniates), il suffit de quelques jours de propagande pour faire oublier la répression perpétuelle des essais démocratiques d'Amérique Latine (Guatemala, Salvador, Nicaragua, Colombie, Venezuela, Argentine de Videla ou Chili de Pinochet, ne parlons plus de Cuba ni des autres), effacée aussi totalement que les bombardements d'explosifs ou de chimie perverse au Viet-nam ou les procédures CIA-MI6 pour torturer à mort Julian Assange (un journaliste qui a osé donner des preuves de crimes de guerre bien réels mais impossibles, car les coupables seraient anglo-saxons), allons donc ! comme s'il pouvait exister des agresseurs plus acharnés que d'horribles Russes ! Et bien sûr, les Etats-Unis sont "nos alliés" (dans l'OTAN) même si (grâce au courtier Macron) Alstom est racheté par General Electric et que les ouvriers français sont licenciés : ils voteront Le Pen pour tout arranger ! Et bien sûr on remet en route la machine infernale de vol légalisé sous le nom d'inflation, à l'occasion de "pénuries" de pétrole comme de matières premières en particulier alimentaires, pour écraser toujours davantage et jusqu'à l'esclavage, même dans les pays où d'immenses richesses sont plus faciles à produire que jamais...

 

                        Etc. Etc. ...

            Etc. Tels sont les succès de la "conscience de classe" marxiste — face à la manipulation pérenne de l'histoire par ceux qui la font oublier, en se servant des poussées grégaires en particulier et de l'éthologie en général —. Voyez d'ailleurs les beaux rôles joués par Mme Arthaud ou M. Roussel ce 10 avril...

            Il y a longtemps que le ridicule et l'infamie ne tuent plus.

mardi 15 février 2022

Actuel 159 Vendeurs de mort

                         Comme la chute de l'URSS, le petit livre de Chomsky Les dessous de la politique de l'Oncle Sam date de quelque trente ans. Sa relecture aujourd'hui est affolante. Le terrible ennemi communiste des USA s'est d'abord mué en effroyable terroriste musulman, mais revoici que c'est la Russie, du côté de l'Ukraine, qui est cause des pérennes augmentations de budget de la "Défense" de tous les pays de l'OTAN : les prétextes changent, l'hystérie demeure qui tue les écoles et les hôpitaux, et cultive les firmes de létalité perfectionnée.

            En France sur ce thème, ce qui reste de gouvernement supposé national est très soumis et engagé à tous égards aux côtés des Anglo-Saxons, aussi bien les groupes industriels plus ou moins vendus à la finance Wall-Street-City, que pour ce qui est des armes, troupes et martèlement de propagande. Il y a un raffinement spécifique, et les gens de LREM ont sauté sur l'occasion : ils n'ont plus besoin d'organiser quelque affaire sordide à passer en boucle sur les media la veille de l'élection présidentielle ; il leur suffit, pour le moment en tout cas, de faire de leur Caudillo le rempart dévoué qui va nous protéger de l'horrible Poutine. Ainsi, non seulement Macron ne déclare pas sa candidature à la présidence, mais on cherche à faire croire qu'il sacrifie sa carrière politique au bon peuple. Ceux qui ont lu Orwell savent ce que cela veut dire : c'est que le Caudillo sacrifiera le bon peuple à sa carrière — pourvu qu'il reste assez d'électeurs après la guerre... Du coup, même le passe sanitaire, hier indéfiniment indispensable, va être abandonné !

            C'est un grand classique du détournement politique : lorsque les privilèges sont en danger à force d'abus, ils font face à l'éternel "ennemi intérieur" en provoquant un ennemi extérieur — ou dans d'autres mots, lorsque la menace de révolte populaire devient pressante, ils vont chercher des soldats hors des frontières pour remplacer leurs propres flics. Par exemple depuis les Emigrés de Coblence jusqu'à Pétain, comme en 2022, les monstres d'accaparement veulent enfermer ceux qui ne demandent qu'à vivre en paix dans le choix entre les dragons du pouvoir qui se veut absolu et les pillages par des brigands venus d'au delà des frontières. C'est ainsi que la guerre, constante sous la forme civile, épisodique sous la forme internationale puis mondiale, est le recours systématique des étrangleurs de vie, des vendeurs de mort, toujours, partout. Pour rappeller Chomsky : les Brésiliens devraient être parmi les plus heureux du monde, car la diversité et l'étendue des richesses de leur pays pourraient faire la vie facile à une population bien plus nombreuse que l'actuelle. Or celle-ci crève dans des proportions et conditions de pauvreté voisines de celles de l'Ethiopie, parce qu'une caste de compradores maintient sa vassalisation aux grands groupes US, et collabore à toutes les violences et répressions, à tous les pillages qu'ils exigent d'elle contre son propre peuple. Pareillement, et même si les hasards de l'histoire ne les mettent pas au bas de l'échelle des misères, les peuples des Etats-Unis ou de France ont de quoi savoir, en affaires de soins, de racisme et d'injustices dites inégalités, ce qu'ils peuvent attendre de leurs "élites"...

 

                        L'histoire décante, avec une lenteur parfois désespérante, les évidences que les êtres de savoir ont cernées depuis longtemps : pouvoir, c'est inévitablement violence, et depuis l'entrée en scène du Prométhée d'Eschyle Kratos et Bya encadrent les héros condamnés pour leur humanité. Aujourd'hui, l'horreur passe par des "lobbies militaro-industriels" : en réalité, on peut les voir de moins en moins industriels, et de plus en plus violents, bellicistes et polluants.  A ce propos, divers chercheurs ont établi des listes de députés et sénateurs, outre-Atlantique en particulier, qui ne parviennent à un poste de pseudo-élu que grâce au fric de campagnes électorales venu de leur connexion ou appartenance à un groupe d'armement ou de pollution. Or en ce moment, ce sont ces absolus d'inhumanité qui se relayent pour aboyer ou hurler, au nom de la sécurité "des Etats-Unis", qu'il faut donner toujours plus et davantage de moyens, c'est-à-dire d'engins de mort, aux successeurs des nazis mis en place à la tête de l'Etat ukrainien — ces "dons" aux frais des contribuables de tous les pays de l'OTAN, avec l'aide des commandos israëliens, actifs aussi, comme le rappelait Chomsky, en Amérique Latine, et avec le soutien de la fraternité sacerdotale Saint-Pie X —... Belle brochette !

 

                        Contre les infamies et manipulations imposées par les tenants de la "liberté" d'abrutir, exploiter, piller, voler, terroriser, torturer et massacrer en gros et en détail, il y a pourtant — il y avait déjà du temps du petit livre de Chomsky — un bouclier : c'est de prendre conscience de l'importance en affaires humaines des formes primitives de l'instinct grégaire, et de ses formes vicieuses élaborées en abusant de l'enchevêtrement à cette base des pulsions de préservation (les "peurs") et des autres. Depuis Konrad Lorenz, nous n'avons qu'à étudier un peu pour comprendre à quel point les réactions de foules — en électorat, ou lectorat, ou "audimat", comme en rassemblements dans les rues et les guerres — sont aisément déviées en animalité, en inhumanité, en comportements primaires. Evidemment, ce n'est ni dans la Bible ni dans Marx ni etc. : mais c'est incontestablement le rôle de ceux qui ont eu la chance de s'instruire un peu, de mettre cette compréhension à la portée des êtres et des peuples, suivant les impératifs les plus absolus de morale, savoir et diffusion de la conscience proprement humaine.

            Qui le fait ?