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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 6 décembre 2021

Actuel 158 Vrai contre "actualité"

                         1) Surnommé "le juge-courage" en raison de son activité contre les mafias, Ferdinando Imposimato a lutté sa vie durant contre les abus de pouvoir — ses ennemis n'ont pu empêcher sa nomination comme président de la Cour Suprême de Cassation italienne —. Peu avant sa disparition, un décret-loi de mai 2017 cherchait à imposer douze vaccins obligatoires pour les nouveau-nés, avec amendes de 7.000 € par vaccin refusé, retrait d'autorité parentale etc. Manifestant à Rome avec des dizaines de milliers d'Italiens, Imposimato dénonça ce décret comme criminel et constituant un "pot-de-vin légalisé" à l'industrie pharmaceutique...

            Comme si le "lobbying" mafieux (surtout ne dites jamais : corruption), dont celui de Big Pharma, envahissait les Etats même en affaires de santé publique !

 

                        2) Peter Phillips situe dans son ouvrage Giants divers monstres d'activité de la finance anglo-saxonne et des alliés : cela commence par les grandes firmes gérant plus de mille milliards de dollars (ainsi Black Rock — cinq mille milliards, soit une douzaine de fois le budget de l'Etat en France —, et il y en a bien  d'autres). Mais après les dirigeants civils et militaires il y a, pour ce qui nous intéresse ici, les boîtes de PRP, Public Relations and Propaganda, qui dictent les dépêches ensuite reprises à l'infini par les agences de presse : ce qui signifie que la quasi-totalité de ce qui est présenté aujourd'hui est en fait tissu d'opinions régies, orientées et orchestrées par les puissances d'argent... dont Big Pharma — un pilier indispensable du totalitarisme financier est cette mise en condition par ses groupes de presse et autres media d'entreprise, grâce auxquels il étouffe toute voix de vérité et donc d'opposition. Ces groupes sont désormais plus que concentrés et largement internationaux. Leur but est le contrôle des citoyens, par la manipulation publicitaire, journaleuse et "culturelle" de peurs, respects et adorations de "héros", incluant spectacles et cérémonies qui détournent de constater l'énorme injustice d'ensemble. Budget annuel Etats-Unis et Europe : 2.000 milliards (même ordre que la "Défense"). D'où la soumission à l'écrasement général par le "marché" partout dans notre vie — au lieu qu'il soit combattu comme la source principale des absurdités de souffrances et injustices —.

            Est-il utile d'ajouter que parmi les clients des boîtes de PRP figurent en bonne place les grands trusts chimico-pharmaceutiques ? et que les trois grands desdites PRP (Omnicom, WPP, Interpublic Group) se vantent sur leurs sites, parfaitement publics, de leurs accès spéciaux au personnel de devanture politique, du Capitole à la Commission "Européennne" ? Oublions-le vite et continuons à nous boucher les yeux — il y a déjà tant d'affaires...

 

                        3) Un remarquable historique de la préparation et de la mise en place du matraquage autour du covid par les manipulateurs de Big Pharma est présenté par Hans-Jürgen Steinhagen — il est immédiat de le lire en français : il suffit d'utiliser la touche "Translate website" en haut de page  lorsque s'affiche la version anglaise.

            Mais là encore il y a plusieurs gestes à faire pour s'informer : il est bien plus simple de se laisser fasciner par le buzz...

mercredi 15 septembre 2021

Actuel 157 Egarements-propagandes

                         Un certain flafla fait depuis quelques années reflotter le Viol des foules de Tchakhotine : la réédition et surtout la maison Gallimard n'y sont pas étrangères. Il est significatif et regrettable que de tels tam-tams réussissent, au moins partiellement, à absorber l'attention de gens de bonne volonté au lieu que ceux-ci songent à s'armer de façon bien autrement scientifique, réaliste et efficace. Le titre choisi est un bon miroir aux alouettes : il est très naturel et nécessaire de s'informer sur les méfaits et l'efficacité relative des propagandes, et les exemples choisis dans le livre fournissent même des cas, et parfois des documents, qui ont quelque intérêt. En outre, il est vrai (bonne pub !) que l'auteur n'était pas assez réactionnaire pour éviter la censure du sinistre Georges Bonnet, et que celui-ci, ultra-pétainiste d'avant-garde, modèle d'acharnement dans l'arrivisme et l'immoralité, prévint les Occupants allemands en tentant d'éliminer le livre dès 1939 (les nazis le firent un an plus tard).

            Mais il faut aussi s'informer sur l'étrange itinéraire politique qui a d'abord rangé Tchakhotine auprès des troupes blanches d'agression de la Russie soviétique, puis dans le SPD allemand, avant d'autres navigations et son retour final à Moscou : ces compromissions réactionnaires sous devanture humaniste vont bien avec ses zig-zags sous les vaines tentatives de Pavlov pour étendre la validité des "réflexes conditionnés" à toute la psychologie. Or voilà deux générations que sont réglées sur le plan scientifique les discussions sur les scolastiques successives de psychologie — dont behaviorisme et gestaltisme —, et ceux qui lisent l'éthologie, autrement que pour tronquer des idées et des citations à des fins sectaires et partisanes, savent à quoi s'en tenir : Tchakhotine à côté de Lorenz, c'est rien.

            Il n'est pas sans intérêt que ce soit Gallimard qui se charge d'égarer ainsi des lecteurs, et il faut aussi se documenter sur ce que sont les "grands" éditeurs de cette sorte. Un raccourci saisissant en est donné par Jean-Yves Mollier,

https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2011-4-page-127.htm

dans un article peu mis en avant par la presse total-financière...

            Les progressistes n'ont pas seulement des malchances : ils ont aussi des agresseurs réactionnaires, aussi apparemment mesurés en paroles que dévergondés en réalités de crimes. Ce remarquable diptyque de "viol des foules" est aussi omniprésent qu'efficace : catéchisme classique d'abord, catéchismes scolaires et techniques ensuite, puis crétinisations de masse télé- et radio-diffusées par journaleux et publicitaires, enfin "grandes" maisons d'édition — décidément l'humanité est admirable de comporter encore des citoyens dignes de ce nom.

mercredi 21 juillet 2021

Actuel 156 Temps de rappels

                         Einstein disait : "le monde ne sera pas détruit à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui les regardent sans rien faire". En effet : les avachis se soulèvent à peine devant l'étalage de violence en politique comme au cinéma ; ils manifestent une vague sympathie pour les gilets jaunes sans se départir de leur inertie ; ils ne savent faire rien de mieux que la récente abstention massive aux régionalo-départementales, qui a réduit le parti présidentiel à

moins de 10% des votants, dans 30% de participation, soit à peine 3% d'approbation.

De Gaulle, lui, avait quitté le pouvoir parce qu'il n'avait (juste) pas atteint une majorité de votants en 1969. Mais leur score honteux n'empêche pas les gens de LR en M de continuer à dicter des lois sur tout : le parti-3% conserve le pouvoir, et quand on propose d'agir là-contre on se fait demander "mais alors, pour qui voter ?" — comme si le vote était la seule action envisageable au pays dont la fête nationale commémore le 14 juillet 1789 ! —

            D'où le cheminement de De Gaulle à Macron par qui vous savez et, après cinquante ans de Cinquième, la consistance du peuple qui fit 89 et se lança dans bien d'autres élans. Certes le propre du mouvement en chute libre est de s'accélérer. Mais à quoi s'attendre au bout ?

 

*

 

                        La participation à l'empire de Rome — avant comme après la prise de pouvoir en devanture de papes et "spiritualité" — s'est traduite en un long Moyen-Age par l'obligation du latin. Aujourd'hui, la complicité du Vatican avec les suprêmes violences établies demeure la même mais, sous Wall-Street-Pentagone-NSA-City-MI5-6-GCHQ et associés (notamment des "Cinq Yeux", Five Eyes), c'est l'anglais que parle l'obscurité actuelle.

            L'Académie des sciences de France (ou ce qu'il en reste) suit le mouvement, désormais, et ne publie pratiquement plus en français. C'est drôle : car de toutes celles qui composent l'Institut, c'était jusqu'ici l'Académie dite française qui était considérée comme bastion de la réaction la plus noire. Au fait, ses membres vont-ils songer à dicter notre grammaire dans la langue de Shelley, l'un des plus ardents amis et défenseurs de notre grande Révolution ?

            Bah ! Ils ne doivent même pas savoir qu'il est immortel — lui.

samedi 15 mai 2021

Actuel 155 Sites, mai 2021

                         Sur ce blog-ci, les Actuels s 1, 49, 113 et 139 entre autres n'ont cessé de répéter que les liens proposés sur la page d'accueil ne signifient pas un accord même relatif avec les gérants ou rédacteurs, mais une offre pour croisement de sources ou antidotes au martèlement de propagande de la finance occidentale. Il faut hélas en dire un peu plus aujourd'hui.

            L'héritage des idéologies passées écrase désormais la pensée au point que sur la Toile comme ailleurs, dès qu'il faut dépasser des réactions primaires, pratiquement aucune affirmation ou présentation ne sort d'une ligne plus ou moins sectaire. Dès lors la vérité-donc-globale, reconnaissable et contrôlable par tous, est sans cesse étranglée par la grille de lecture ou l'ignorance de tel ou tel auteur : cela voile inévitablement et parfois grossièrement des traits essentiels de l'actualité, puis de façon plus grave encore des données vitales de science et d'histoire. D'où "l'ère de post-vérité" où le monde patauge. D'un côté, il est pitoyablement faux de prétendre que des utopies creuses puissent soulager réellement des maladies sociales : il y a seulement de nombreux prêcheurs qui trouvent commode et profitable de s'agréger à telle ou telle assemblée de censeurs et gourous. De l'autre côté, seule une pensée accueillante à tous les aspects importants de la réalité peut rassembler et entraîner assez efficacement suffisamment de gens dévoués au progrès. Or de jour en jour l'effacement du réel, en faveur des choix de petits copains de référence, est partout plus paralysant et pénible. Laissant à part le cas de l'organisation Survie, malheureusement restreinte à la juste mais étroite dénonciation de la Françafrique, il faut aujourd'hui insister sur l'asservissement de la quasi-totalité des sites "alternatifs" à des concepts et repères flous, tirés de traditions elles-mêmes devenues plus que sinueuses à travers des luttes mal menées et mal interprétées. En particulier — on l'a déjà écrit souvent ici —, la réponse marxiste aux oppressions plus établies recouvre une terrible confluence avec celles-ci : elle ne fait qu'enfermer les luttes populaires dans les impasses économiques, et imposer en politique un choix entre pestes et choléra (entre les diverses religiosités classiques et la très relative dissidence dialectique pseudo-matérialiste).

            Il n'est pas consolant que les gérants et rédacteurs de sites, autres que ceux doués par le totalitarisme financier de moyens illimités, soient payés de leurs dogmatismes par leur écho fort restreint. Il faut, comme disait Marc Bloch, qu'on réapprenne à penser librement pour s'unir assez largement. Il vaudrait mieux que ce soit avant, et pour éviter, les horreurs que nous préparent actuellement les potentats en France à l'occasion des prochaines élections présidentielles.

 

 

mardi 16 mars 2021

Actuel 154 Comportement politique et pandémie

                         On pourrait représenter symboliquement les organismes ayant atteint un maximum de structures fixes soit comme des homards, c'est-à-dire des êtres munis d'une solide armure et ne pouvant se mouvoir qu'autour de certaines charnières avec une amplitude déterminée, soit comme des wagons de chemin de fer ne pouvant rouler que sur leur voie avec un nombre restreint de dérivations. Car le dur cadre externe — carapace des arthropodes [ou voie ferrée] — constitue un obstacle à l'évolution comme la fixité des mouvements instinctifs en particulier chez l'homme, et tout système de pensée qui rechute en « absolu » privé de plasticité opère exactement le même effet d'aliénation : dès qu'un tel système se considère comme achevé, qu'il commence à avoir des croyants en sa perfection, il est faux. Si par malheur un système de pensée est assez bien agencé pour que, pendant longtemps, personne n'ait la force ni le courage de le faire éclater, il pourra bloquer tout progrès pendant des siècles.

(à confronter à la trad. L'homme dans le fleuve du vivant de K. Lorenz, pp. 113 seqq.)

 

                        Il n'a donc nullement suffi d'Aristote, et de la première grande oblitération de l'expérience, pour empêcher l'humanité de resombrer en folie scolastique : et c'est à Marx en bonne part, mais davantage aux marxistes, qu'est revenu ce déshonneur. Certes d'autres causes ont poussé à la même déchéance, comme les dévoiements en technicismes. Mais il demeure qu'après des suites de bouleversements scientifiques et historiques il y a encore bien des acharnés à la foi dialectique — plus dangereux et moins assouplis que par exemple certains chrétiens, qui au moins ne se prétendent pas "matérialistes".

            L'explication de cet aveuglement existe, et elle est déjà brièvement ramassée en haut de cette page : c'est l'effet de l'animalité dans l'humain, c'est le fonctionnement jusque dans les activités les plus proches de la conscience des enchaînements incontrôlés, notamment grégaires et agressifs. La crise actuelle dite pandémie en est une démonstration à l'échelle planétaire : or par exemple on est assourdi par des volières de perroquets répétant en variations effarantes les termes de "théorie du complot", ou par des martèlements tels que "le caractère planétaire de l'horreur est bien la preuve de son origine biologique réelle" ! Il serait intéressant de tenter d'évaluer la proportion de ceux qui perçoivent au contraire que la présence en de nombreux points de la Terre de brutes "dominantes" — d'ailleurs largement asservies aux procédés monétaires aujourd'hui, mais c'est tout à fait épiphénoménal — est plutôt la démonstration de l'existence, face à des agrégats instables et aléatoires, d'une et une seule classe, abusant du renforcement mutuel de la bêtise moutonnière et de la terreur primitive devant le rattachement intime de la mort à la vie.

vendredi 15 janvier 2021

Actuel 153 Résistance 40-44 et 2021

                         La lecture ou relecture de quelques textes, admirables, sur la Résistance en France pendant les années 1940, constitue une leçon d'histoire aussi généralement stimulante que parfois écrasante. Voici par exemple un extrait final du petit livre d'Albert Bayet, Pétain et la Cinquième Colonne, dans sa version devenue non clandestine aux éditions Franc-Tireur de 44 :

 

            [...] Argent d'abord. Au nom de cette devise, les féodaux de l'affairisme substituent la réalité de leur pouvoir ploutocratique au règne devenu illusoire des principes démocratiques. Non seulement ils disposent de la vie de tous les Français en fixant, selon leurs intérêts propres, les salaires et les prix, en réduisant travailleurs et consommateurs au rôle de serfs exploitables à merci. Mais ils s'emparent du pouvoir politique en réduisant parlementaires et ministres à n'être que des pantins dont l'Argent-Roi tient les ficelles [...]

            Comment les trusts arrivent-ils à établir cette souveraineté de fait ? Par la corruption. Ils achètent les parlementaires, ils achètent les ministres, ils achètent les journalistes, ils achètent les journaux. A l'un un pourboire, à l'autre un conseil d'administration, à l'autre une « bonne place » pour lui-même, son fils, son gendre. Un homme probe essaie-t-il de résister ? Vite, on achète des aboyeurs qui organisent contre lui une campagne de calomnies, on l'abat.

 

            Il y a eu depuis des perfectionnements : en ce temps-là, l'ambiance n'était pas encore assez putréfiée pour qu'au lieu de mettre en branle toute une campagne on se contente d'accuser de complotisme. Mais enfin le principe total-financier était déjà bien là, et la haine de la presse à ses ordres était seulement un trait des sentiments communs aux progressistes : la glaciation du marxisme en religion, ou la nécessité de lutter contre les impérialismes anglo-saxon et russe, sont aussi bien vus par Jean Cassou que par Marc Bloch. En outre à présent, comme les journaux, écrans et haut-parleurs, les manuels d'historiographie officielle ont fait leur boulot, et une obscurité à peu près totale remplace la mémoire des évènements et des textes comme celui qui vient d'être rappelé.

            Contre tout ce terrain perdu, le plus urgent est de faire voir que l'affaire du virus n'est que le prétexte de la "grande réinitialisation" (great reset) organisée par la finance internazionale pour faire peser davantage et ancrer sa dictature. On sait donc ce qu'il faut faire, et que ce ne sera ni tout simple ni sans risque.

            Bonne année 2021 !