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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 10 juin 2013

Actuel 48 De Tautin à Méric en perspective


Mercredi 5 juin 2013, Clément Méric a été assassiné à Paris par les cryptonazis des soi-disant JNR, Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires. Il s'agit d'une mouvance où reviennent avec insistance les noms de Serge Ayoub, nervi chef, et Alain Soral, professionnel du délire orienté.

Il faut pour le moment laisser à l'histoire à venir la question de savoir ce que les pouvoirs de police envisageaient, et ont effectivement cherché à faire, contre l'affrontement prévisible et prévu qui a permis le crime. En tout cas le secret n'a pas pu être gardé sur le mort.
Il n'en est pas toujours ainsi. Les meurtres aujourd'hui connus autour de mai 68 avaient probablement commencé avec Philippe Mathérion — grenade offensive, le 25/5/68 — : le silence fut longtemps efficace, et il fallut par exemple des décennies pour que le journal objectif impartial indépendant de référence etc., bref "le Monde", dévoile l'horreur.
A ce qu'on peut aujourd'hui connaître, il y eut ensuite la charge des CRS sur la route de Flins, où allait une délégation de soutien aux ouvriers de Renault en grève. Le détail importe sans doute moins que quelques souvenirs : des moissons encore debout, une incroyable impression de dénuement de tout jeunes gens devant des brutes organisées, armées, cuirassées, bottées ; une terrible bousculade, le corps de Gilles Tautin tombe à la Seine, il est mort — 10/6/68 —. Des condisciples, des cœurs fraternels transformeront ses obsèques en pluie de roses rouges.
Sauf erreur, c'est le lendemain 11 juin que les balles ou grenades des CRS tuaient Pierre Beylot et Henri Blanchet, ouvriers à Peugeot-Montbéliard : les usines Peugeot de la région furent l'un des bancs d'essai de la CFT, Confédération Française du Travail, groupe de sbires assassins au service du patronat que des gens comme Papon, Pasqua et Giscard choyèrent aussi longtemps qu'ils purent.
Mais pas indéfiniment. Reims, VMC (Verreries Mécaniques Champenoises), nuit du 4 au 5 juin 1977. Dix-sept balles au moins — tirées par un petit commando de la CFT sans doute venu d'une usine Citroën et télécommandé depuis le quai de Javel à Paris — abattaient trois ouvriers : Serge Vermeulen et Raymond Richard étaient gravement blessés, Pierre Maître atteint à la tête mourait. La réaction populaire, de nouveau énorme, sonnait le glas de la CFT.
Il faut donc d'abord redire : c'est à partir de crimes organisés, de ce genre ou d'autres plus énormes et guerriers, que se maintient le régime capitaliste. Dans le langage de ses "historiens", ce maintien devient motif d'émerveillement pour ses "capacités d'adaptation" et Monsieur Alain Minc, aussi du beau "Monde", ne manque pas de chanter en pleine crise sa "résilience" et sa "plasticité"...

Ainsi, la trahison de toute vérité par le pouvoir en place atteint un niveau de dévergondage et de raffinement jusqu'ici inconnu, et il n'est pas simple de lire des éléments sûrs quelques jours à peine après le début de l'affaire Méric. Ses agresseurs étaient certainement actifs dans les JNR ; des sources policières et un témoin ont mentionné un poing américain, non seulement dans les mains d'un des agresseurs, mais précisément comme arme du meurtre : le compte rendu actuel d'autopsie refuse à la fois de le confirmer et de l'écarter — seuls de mauvais esprits en déduiraient qu'il refuse tout simplement d'informer. Quant à l’institution judiciaire, les comptes rendus donnés par la presse financière hésitent entre homicide volontaire et coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner : faut-il s’attendre à une inculpation d’homicide volontaire sans intention de donner la mort ?
On a donc déjà affaire à des errements et dissimulations sous prétexte de sûreté et de sérénité, on va en voir bien davantage : c’est qu’il y a embarras au moins partiel du pouvoir devant un crime qu'il veut exploiter, qu'il l'ait favorisé ou non. Contre le pouvoir, pour l'honnêteté, le recours immédiat en pareilles circonstances est l'histoire passée : dans des cas, hélas sans nombre, où une police très fermement dirigée contre les démocrates, les pauvres et les progressistes, monopolise l'accès direct aux faits et documents bien établis, comment lire les communiqués et témoignages ?
Il n'y a pas une grille de lecture unique et simple : les officiels le savent, en usent et en abusent. On va donc simplement proposer ici l'examen d'une situation "analogue", en ce sens que les financiers de l'époque cultivaient pareillement des forces d'extrême droite particulièrement violentes, tandis que la division ravageait les progressistes — égarés par des faiblesses réformistes d'un côté, des sectarismes vite totalitaires de l'autre —.

Dans les années 1930, les échos du fascisme puis du nazisme résonnaient de plus en plus fort chez les "industriels" français, fascinés par les Thyssen et les dons de dizaines de milliers de marks-or à Hitler avec le succès qu'on sait. Bien malgré eux, il y avait en face un suffrage universel moins soumis aux media de la finance qu'aujourd'hui ; mais il n'en était pas moins perverti par l'ignorance politique notamment de masses petites-bourgeoises et paysannes, aussi bien avec les souvenirs du patriotardisme de 14-18 que par les "chemises vertes" des droitistes agricoles (la France était encore largement rurale). Ce qu'était dans cette ambiance la pesanteur des violences fascisantes n'a pas d'équivalent net aujourd'hui — entre autres parce que la solidarité et le sens commun ouvriers ne sont absolument plus présents dans de semblables proportions —. Mais les traits d'exploitation du mécontentement populaire par ceux mêmes qui le créaient, la détermination dans la fausseté des brigands d'argent, et la timidité de ceux qui auraient dû mener une véritable opposition, sont en 2013 assez ressemblants. C'est pour cela que l'agression la plus nette contre Léon Blum, et les comptes rendus qu'en fit la droite, ont leur intérêt. On se doute que Léon Blum n'est pas considéré ici comme un modèle de résolution antiréactionnaire : justement, l'hystérie des agresseurs en est d'autant plus éclairante.

Jeudi 13 février 1936 en fin de matinée, Léon Blum quittait le Palais-Bourbon pour se faire raccompagner chez lui dans la Citroën de son collègue député Georges Monnet, et de Madame Monnet. Malgré les informations déjà diffusées dans la presse du jour, la voiture passée par la rue de l'Université arrive étourdiment boulevard Saint-Germain, en pleine foule réunie devant le domicile de Jacques Bainville qui vient de mourir — Bainville, l'un des principaux responsables de "l'Action Française", avec Maurras et Massis, sans oublier le sinistre Léon Daudet —. Il y a là tout ce qu'on peut penser de "Camelots du Roy" et autres Croix-de-Feu. Or depuis des années, Blum est l'objet de la part de Maurras des mêmes vociférations et hurlements au meurtre qui lui avaient déjà servi pour préparer l'assassinat de Jaurès — les lois contre l'incitation au crime n'existent pas pour ces hyènes —.
La voiture de Monnet est coincée, et elle porte un macaron de député qui en l'occurrence ne risque pas de lui être favorable. Les paramilitaires n'attendaient pas pareille aubaine, ils veulent savoir qui leur est échu, ils se referment sur le véhicule, ils reconnaissent Blum. C'est le déchaînement : arraché à son siège, il commence à être lynché sur place, deux agents tentent d'intervenir mais sont submergés — le directeur de la police municipale Guichard, très connu pour son droitisme, fera attendre plus d'une demi-heure la voiture qui emmènera le blessé à l'Hôtel-Dieu —. Ce sont des ouvriers travaillant sur un chantier proche, au Ministère de la Guerre, qui sauvent la vie de Blum, roué encore de coups de pied alors qu'il gisait à terre ensanglanté.

Il y a déjà une certaine forme d'audace dans la "libération" (de quels instincts ?) à s'acharner ainsi sur un homme de soixante-quatre ans : ce qui était bien plus vieux en 1936 qu'aujourd'hui. Mais Maurras ne pouvait être en reste sur ses troupes.
Il y eut donc d'abord le compte rendu de l'évènement dans "l'Action Française", bon guide déjà pour saisir dans le principe (sinon dans l'orientation précise) ce qui nous attend et ce qui se fait déjà de la part de notre droite, à propos de Clément Méric. D'après les termes du journal de ces super-patriotes ensuite à genoux devant la "divine surprise" de Pétain et de la Kollaboration, un "chauffard cossu" aurait fait se ruer dans la foule une "magnifique automobile", "ne s'arrêtant pas au respect de la mort [...] On regarda alors et on reconnut Léon Blum [...] Aussitôt ce fut dans la foule, déjà montée contre l'insolent, un cri unanime de colère. Les vitres de la voiture volèrent en éclats. Un mauvais parti aurait été fait au chef socialiste si, à ce moment, les ligueurs et camelots du roy présents ne s'étaient pas interposés"… !
Comme le poing américain s'est interposé entre le JNR et Clément Méric ?
"Le Canard enchaîné" titrait déjà quelques jours plus tard : "L'odieux attentat de M. Léon Blum contre M. Charles Maurras a piteusement échoué". Mais le lecteur a largement saisi le procédé d'inversion mentale systématique à la base de la fausseté droitière : respecter un Bainville surtout mort mais jamais un Blum surtout vivant ; faire d'un véhicule, coincé par une manifestation privée envahissant la rue, une  magnifique automobile agressive, et se poser par là en défenseur de la volonté populaire alors qu'on défend les pieuvres réactionnaires ; renverser contre toute évidence la barbarie, incitée et mûrie de longue date, en réplique spontanée à une provocation...
Il y eut "dissolution" — provisoire et en valse-hésitation — de "l'Action Française" (et des Camelots) : mais le journal continua très librement sa parution ! Puis, lors de la perquisition chez Maurras (pratiquement sans suite), les policiers trouvèrent des pièces de monnaie gagnées par la "vente des verres du baron Blum"… Il y eut mieux ensuite.

En riposte à l'agression, le dimanche 16 février — jour où triomphait aux élections espagnoles le Frente Popular — pendant des heures, des centaines de milliers de manifestants regroupés déjà en "Front popu" inondent Paris du Panthéon à la Bastille et à la Nation.
C'est là que Maurras se sublime : devant ce "Nombre", il décrit "l'Asie barbare", les "échappés de prison et gibiers de bagne" — visant sans doute les foules ouvrières et populaires derrière Roger Salengro, Léo Lagrange, Victor Basch, les amis radicaux de Pierre Mendès-France, les communistes —, une "pègre étale", gens "venus de Russie, du Levant presque sauvage, dans lequel l'élément juif-métèque n'a pas de mal à dominer".
Et ce salaud raciste et nazillon pleurnichera d'être protégé dans une prison quelques mois après la Libération, n'ayant jamais cessé de se considérer comme un héros français.

Or on a fait beaucoup d'avancées (non pas progrès) dans la propagande ultra-réactionnaire depuis Maurras.
On a pu ainsi entendre ces jours-ci Monsieur Jean-François Copé se précipiter pour demander, puisqu'il est question de "dissoudre" des groupuscules d'extrême droite, qu'on s'en prenne aux groupuscules d'extrême gauche. Ce goût de l'asymétrie a un sens clair au vu de l'expérience historique, en mai 68 et depuis, avec une constance sans égale : pour faire plaisir à Monsieur Copé, il faudrait dissoudre et laisser changer poliment de nom les cryptonazis, mais perquisitionner et garder à vue des jours durant, pour interrogatoires sans sommeil, une foule de progressistes militants ou non.
On a pu aussi admirer la formule dite, pour renvoyer dos à dos les sadiques et leurs victimes, par Monsieur Eric Ciotti, député dans la région PACA dont la pureté électorale et la santé sécuritaire ne sont plus à démontrer. Il a prononcé que "la violence n'a pas de couleur politique". Indépendamment de ce qui est formulé dans le "Z" de Costa-Gavras (l'avocat joué par Denner dit : "va leur expliquer que c'est toujours les nôtres qu'on assassine"), c'est, au lendemain de l'assassinat de Clément Méric, d'une rare délicatesse : mais il est vrai que les meurtriers n'étaient ni UMP ni PS, c'est-à-dire des "couleurs" que Monsieur Ciotti considère sans doute comme seules perceptibles. A moins que son daltonisme ne lui rende "compréhensibles", comme à son maître Fillon de Sarkozy, les réactions racistes cultivées par et pour l'afFront Nazional, et qu'ainsi il admette celui-ci dans son champ visuel.
Mais il faut attendre avec une attention particulière la réaction d'Alain Soral. Cet auteur — en tout cas signataire de quelques livres — s'est fait une spécialité de pousser plus loin que les Le Pen une incohérence puante : d’un côté, la dénonciation partielle mais carrée de l'ordure bourgeoise et financière en place ; et de l’autre côté, l'incitation aux crimes par les clichés les plus immondes du racisme et en général de la réaction, notamment contre les Algériens de banlieue ­— tout en protestant que le communisme est l'héritier naturel de l'élan de fraternité chrétien et que Staline est largement dénigré par les déviants du trotskisme —. Peu importent d'ailleurs ces détails : SORAL INCITE A LA HAINE ET DESIGNE DES CIBLES, y mêlant Bernard-Henri Lévy et les "z'y va", comme il dit. Comme la cohérence dans la réflexion politique n'est pas le fort de grand monde, il serait stupide et mortel de ne pas croire à l'efficacité "populiste" d'un tel "programme".
Il y a donc des raisons de supposer que le sieur Soral va beaucoup tenter de se faire entendre ou lire dans les semaines à venir : qu'il soit médiatisé-"diabolisé" à son tour ou non, il faudra suivre de près ce qu'en font les divers media, et ne pas laisser idiotement se reproduire pire que les Le Pen en horreur et en publicité.
Un des ennemis contre la vérité, non des moins dangereux, sera le mépris hautain mais muet de ceux qui "ne veulent même pas entendre parler" de Soral. Mais quoi : ce n'est pas d'aujourd'hui que les êtres de savoir et raison ont contre eux toutes les absurdités.

mercredi 5 juin 2013

Actuel 47 Un demi-siècle de mensonges



On commence à voir en abondance, notamment sur la Toile, des textes qui préparent la commémoration en cinquantenaire de l'assassinat de John F. Kennedy : préparation très cuisinée, et de goût très douteux.
Pour se mettre dans l'ambiance, il faut se souvenir par exemple que l'administration centrale des Etats-Unis a renvoyé à 2038 — SOIXANTE-QUINZE ans après le meurtre — la déclassification des dossiers détenus par les commanditaires, conspirateurs parvenus au pouvoir. Jusque-là, il faut s'attendre plutôt à des disparitions qu'à des ouvertures de tiroirs, ainsi
– le cerveau gravement déchiré de Kennedy aurait apporté une preuve de plus, et non des moindres, d'une balle mortelle tirée depuis l'avant — alors que les racontars officiels cherchaient à maintenir, entre autres faussetés, que tous les tirs venaient de l'arrière — ; réclamée pour examen par l'équipe du procureur Garrison (de glorieuse mémoire, cf. ici Archives 3), cette pièce fut déclarée disparue par les Archives Nationales des USA
– sur la copie de film fournie par le FBI, les images d'impact de la balle mortelle avaient été inversées pour faire croire à un mouvement vers l'avant de la tête du président, toujours afin de conforter le mensonge d'un projectile venu de l'arrière ; la falsification — techniquement difficile à réaliser — fut repérée, et fit l'objet d'une demande d'explication au Board, qui répondit : "technical error".

Il y a donc toutes les chances que de telles "disparitions" et falsifications se perpétuent encore un quart de siècle, comme c'est en train de se faire aussi pour les carnets du très remarquable Major Bloomfield — ancien de l'OSS pré-CIA et intime pré-OSS d'Allen Dulles, à revoir —. Les silences d'Internet sur le compte de cet individu sont encore plus remarquables que les données. Il n'est pas mentionné dans les historiques de la CIA du genre Wikipedia, et si vous ne vous souvenez plus de son nom vous ne risquez pas de le retrouver rapidement en tapant par exemple "CIA Major". Des gens à la recherche de ses archives personnelles — sur lesquelles il avait demandé le secret pour vingt ans après sa mort, donc jusqu'en 2004 — se sont vu opposer un refus d'abord pur et simple, puis une procédure de report pour quelques lustres supplémentaires...
Or, par des conspirationnistes sans doute, ce personnage est pointé du doigt comme au moins l'un des architectes de l'attentat du 22 novembre 63. Il était d'ailleurs déjà mentionné de façon remarquable par Garrison dans "On the Trail of the Assassins" (cf. l'index de ce livre extraordinaire).

De tels pivots constituent des repères importants dans l'histoire des réalités et des dissimulations politiques, surtout depuis la Seconde Guerre Mondiale, et donc pour comprendre ce que sont nos actuelles Gestapos. On doit rappeler dans ce genre les réunions initiales de l'OSS-CIA près de divers lacs (ceux de la frontière USA-Canada et à Genève), qui ont été fondatrices des distributions de dollars précédant le plan Marshall. Pour ce qui risque d'intéresser plus particulièrement les Français, c'est depuis Genève qu'Allen Dulles (le frère du demi-fou John Foster Dulles, qui régenta la politique antisoviétique primaire du temps d'Eisenhower) prit contact avec les gens de droite parfois extrême reconvertis dans la Résistance française, et qui haïssaient Jean Moulin parce que le délégué de de Gaulle était considéré comme trop dangereusement respectueux des maquisards communistes. Au centre de cette droite ultra, dans la clique qui gravitait autour de Frenay, il y avait Guillain de Bénouville, le patron de René Hardy...
L'autorité de la chose jugée ne permet pas de désigner Hardy, innocenté deux fois par notre système judiciaire, comme le donneur de Jean Moulin : Monsieur Henri Guaino, si sensible à l'honneur de ce qu'il appelle la justice (Actuel 45), ne le tolèrerait pas.
Quant à Allen Dulles, après ou à travers un passage purement militaire de la CIA, il en devint directeur inamoviblement — en particulier en fin de guerre d'Algérie, où il faisait subventionner l'OAS et ses attentats contre de Gaulle déjà mentionné ci-dessus, et qui donnait de nouveau un dangereux exemple d'homme d'Etat pouvant parfois se targuer d'un soutien populaire —. Cela dura jusqu'à ce que Kennedy le congédie : c'était dans le cadre d'une tentative pour rendre du pouvoir au contrôle électif aux Etats-Unis, contre les importants non-élus financiers qui, par CIA et autres, prétendaient diriger à leur gré la politique du pays. Mais le mauvais Allen eut sa revanche : il fut nommé par Johnson à la Commission Warren, qui se chargea de faire l'obscurité sur le meurtre du président élu.
Heureuse alliance des antidémocrates des deux côtés de l'Atlantique ! Nobles ancêtres de nos Madelin, Longuet, Lellouch !

Suffit : il s'agissait simplement ici de démonter un peu d'avance les procédés par lesquels les propagandes et les attentats des services secrets contre la démocratie (ce n'est pas seulement aux Etats-Unis, soyons tout à fait lourd), peuvent se pérenniser — avec l'aide et le secours de journaux aussi objectifs, impartiaux, indépendants sérieux de référence et caetera, que "le Monde" et le reste de la presse financière, spécialistes de la théorie du tireur isolé dans le meurtre de Kennedy.
Que Dieu, et d'aussi dignes représentants de Sa volonté, nous gardent des complotistes !