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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


mercredi 31 octobre 2018

Actuel 134 Stupidité CE

                        Les "horaires d'été" ne sont, c'est vrai, qu'une infamie relativement petite dans les monstruosités de la ligne dollar et "CE", Communauté et surtout Commission "Européennes" associées. Il peut donc paraître déplacé d'y attirer le regard, en ce moment d'horreurs partout dans le monde et ici même — Brésil, Syrie (sept ans de meurtres coloniaux sous prétexte humanitaire), migrants assassinés à petit feu, comédie tartufesque et juridismes abjects pour espionner et harceler de toutes manières même un simple Mélenchon, toute opposition un peu nette étant de trop pour les cryptonazis "en Marche" —. Seulement "l'heure d'été" imposée depuis quarante ans est si exemplaire, de la stupidité et de l'abjection des gens de pouvoir en général, qu'il a paru utile d'en écrire une petite page.
            Il y a plus de vingt ans, la revue Vérité & Liberté publiait dans son numéro 4 un brin de colère contre le changement d'heure (pp. 28-9 dans la version imprimée, article "L'ordre des médiocres" ; version en ligne accessible par le premier lien proposé sur l'accueil de ce blog). On y disait déjà brièvement l'essentiel, qu'aucun des media n'ose déclarer : 1) le seul but véritable de "l'heure d'été" est de faciliter l'acceptation d'heures supplémentaires, d'ainsi éviter la création de postes et augmenter le chômage, parce que les travailleurs admettent plus facilement de rester au boulot si le soleil est encore haut dans le ciel au moment de rentrer chez eux ; 2) ce n'est en rien une affaire d'économie d'énergie, et l'aveu en a été fait répétitivement (même par l'INSEE, c'est tout dire) dans les études et rapports dès après vingt ans comme après trente de ce crime marginal ; 3) car c'est bien un crime, qui aide aussi bien par exemple à décérébrer les jeunes se levant trop tôt pour l'école qu'à multiplier les infarctus en général, comme vous l'expliqueront tous les enseignants et médecins véritables (donc le contraire des "experts" prostitués au totalitarisme financier).
            Ce qui se passe à présent, c'est que les incidences sur la santé publique sont si énormes que, tant qu'il y a des restes de Sécurité Sociale, cela finit par coûter trop cher même aux sacro-saintes "entreprises". D'où un choix difficile pour les bureau-technocrates de Bruxelles : ils avaient refusé de reculer, par simple inertie animale sur le thème "le chef seul décide", quand on leur a immédiatement démontré l'absurdité de leur décision, et ils se retrouvent contraints aujourd'hui, ou de laisser apparaître leur ineptie vicieuse, ou de s'en prendre encore plus férocement à la protection de la santé publique même dans des pays "riches".
            Pour le moment, ils hésitent, ils cherchent à "préparer l'opinion" (les campagnes de désinformation). Pour ne pas reconnaître l'absurdité de leur faute. Pour empêcher qu'on ne voie l'évidence. Comme pour le climat. Comme pour les injustices dites inégalités. Comme pour tout.
            Il a semblé que cela valait la peine d'être un peu dit.

mardi 9 octobre 2018

Actuel 133 Brésil octobre 2018

                        Sans doute, bien des progressistes ont suivi les présidentielles brésiliennes ce mois-ci, et beaucoup ont espéré que la propagande occidentale exagérait le score prévu pour l'extrême droite au premier tour : les derniers jours, on avançait un chiffre allant jusqu'à 40% des votes...
            Son candidat, Bolsonaro, en a obtenu 46% — près de cinquante millions de voix, davantage que tout le corps électoral de France.

                        Il y a juste vingt ans, une Internationale marxiste publiait, à l'occasion de la présidentielle au Brésil, une histoire du "Parti des Travailleurs" de ce pays (parti de Lula, de Roussef et de l'opposant du deuxième tour de cette année, Haddad) :
union-communiste.org/de/1998-11/bresil-levolution-du-parti-des-travailleurs-471
Le texte détaillait les trahisons de ce parti corrompu, mais ne se préoccupait ni de savoir pourquoi la corruption fonctionne si efficacement de par le monde ni, moins encore, de l'efficacité des propagandes et media des maffinancieux. Il concluait : "pour les révolutionnaires brésiliens, cela reste une tâche indispensable que d'ouvrir les yeux à cette base ouvrière et populaire [...], de combattre ses illusions et de lui offrir la claire alternative d'un parti révolutionnaire et d'une politique de classe."
            Les résultats du 7 octobre 2018 montrent ce qu'ont donné de telles recettes et références. Il va sans dire que l'article se gardait de rappeler à quelle classe appartenaient Goulart (jeté à bas par le néonazisme US au printemps 64 puis assassiné) aussi bien que le président Robin-des-bois des Etats-Unis avec qui il avait tenté une alliance (J. F. Kennedy, assassiné lui dès novembre 1963). Ainsi toujours, bien des fidèles religieux, marxistes par exemple, sont sourds à tout ce qui n'est pas leurs litanies, liturgies et rites ; étanches à la mise à jour par le savoir (notamment éthologique, cf. ici l'article précédent Actuel 132), ils ne voudront voir dans les remarques de fait ci-dessus que des allusions douteuses. Mais n'importe.
            Ce qui importe à l'extrême à présent, c'est que les réactionnaires ont assez appris — de manipulation des foules et d'éthologie — pour souvent ne même plus avoir besoin d'assassiner des Goulart et des Kennedy, pour souvent ne même plus avoir besoin de coups d'Etat et de dictatures militaires comme au Brésil en 1964, ou au Chili en 1973 etc. : soumis par les manipulateurs, aveuglés, assourdis et paralysés par les marxistes entre autres, les peuples votent et volent tout seuls de défaite en défaite, et "d'austérité" en guerres. En 2018, au Brésil...
            ... et en d'autres lieux. N'avons-nous pas déjà semblable retour cryptonazi en France, grâce à l'ignorance en général et aux marxistes en particulier ?