Ce sont des traits fort communs et pérennes chez les guides de "sciences" humaines que leur goût pour des principes et des textes ineptes et obscurs, comme leur haine pour la vérité et la puissance explicative de toute science véritable. Peut-être plus gravement mais naturellement, les anciennes terreurs et les réflexes grégaires s'unissent, dans les foules telles que l'histoire les a meulées, pour accepter de tels entraînements maladifs et repousser toute part de vérité neuve : au vice des dominants (au moins par la parole) répond la complicité inconsciente des victimes.
De là vient que la science du comportement ou éthologie (dont, par exemple en France, même les officiers subalternes sont informés) a beau expliquer, et fonder alors l'espoir de contrer, des catastrophes de tous niveaux comme guerres, grandes invasions, hystéries des stades, manipulations électorales et médiatiques, elle se heurte d'un côté à la censure répressive de toutes les oppressions, Eglises ou Partis, de l'autre au refoulement de progressistes qui, par inertie idéologique ou pur préjugé, se détournent de ce rattachement éblouissant de l'histoire à la barbarie de l'évolution en général. Vanités et misères contribuent ainsi de concert aux échecs actuels, souvent effroyables, de l'épanouissement humaniste et humain. On tente à nouveau ici de rassembler les données pour éveiller à cette question de plus en plus essentielle.
Il ne faut en aucun cas s'arrêter à une expression comme : "l'homme descend du singe". En vérité, il faut voir que
l'humain demeure très largement animal
surtout en réactions rapides, en foules, en ce qui fait l'histoire,
et donc l'histoire est, trop souvent, la suite barbare des sauvageries dans l'évolution générale du vivant. Cela vient surtout de ce que le moteur psychique le plus considérable dans notre espèce, bien plus refoulé encore que la sexualité, est
la tendance à rechercher la compagnie d'êtres de même espèce
et en même temps à prendre parmi eux la place la plus considérable possible,
tendance à l'expansion hélas dite agressivité
à cause de confrontations fréquemment brutales
car souvent l'affect (la "passion") agit sans délai, contre la raison, lente.
Ainsi un film en accéléré de la surface de notre planète, surtout pour les derniers millénaires, montrerait une activité d'animaux très évolués mais sûrement non rationnelle. C'est cette absurdité qu'on sait enfin expliquer en détail, et qui fournit les fondements de compréhension de la situation actuelle. Le principe en est que la tendance expansive donne primairement (déjà chez les grands singes ancêtres de l'humanité) deux sortes de mentalités sociales :
– d'un côté des pervers obsédés de domination qui ne savent plus vivre que pour cette perversion, qui se vouent à celle-ci
– de l'autre côté des dominés qui ne savent plus se repérer que par réaction grégaire (de troupeau) — par régression à l'origine de la pulsion expansive, à la simple recherche-imitation du semblable — : ce qui les rend en général incapables de prise de conscience et de révolte, voire les fait s'identifier à ceux qui les oppriment.
Or aujourd'hui les techniques, les robots et automates, civils ou militaires, font croître indéfiniment la souplesse et l'efficacité des méthodes et forces de production d'un côté, et de l'autre la férocité des rapports de pouvoir à partir de cette production. Il en résulte que les luttes proprement politiques (depuis les cheffaillons ridicules jusqu'aux guerres les plus vastes et atroces) peuvent se déchaîner sans limite, d'où à la fois l'anéantissement possible de l'humanité et l'impuissance des progressistes s'ils s'arrêtent par exemple à des critères économiques.
Le plus important donc désormais est de comprendre l'opposition entre les obsédés de domination à n'importe quel prix et les gens plus raisonnables, préoccupés de survivre s'ils sont dans la misère, ou de se réaliser plus humainement s'ils ont pu en émerger. Car c'est l'inconscience de cette opposition qui entrave l'épanouissement humain global, et qui menace la vie et la planète — alors que la forme économique, avec la présence de brutes en "entreprises" comme ailleurs, est accessoire —.
C'est à partir de cette inconscience qu'on doit comprendre l'histoire, la terrible suite d'évolution qui a jusqu'ici poussé tous les pouvoirs aux mains des plus fous : d'où l'état du monde. Cependant ceux qui s'accrochent à leurs préjugés ne veulent pas entendre parler de concevoir les erreurs et pesanteurs du passé, c'est-à-dire qu'en fait ils se rangent (librement croient-ils !) au refoulement enterrant les moyens par lesquels on a, de génération en génération, ancré leurs croyances.
Il faut au contraire raviver le souvenir de crimes et terreurs plus ou moins anciens, étaler et abattre l'ignorance et l'incohérence, et saisir enfin que
seules les plus grandes violences ont pu établir
les plus grands pouvoirs et idéologies.
Saisir ainsi la source agressive, animale, de ces violences, c'est saisir d'une seule volée la généralisation de la torture aussi bien par les Inquisiteurs que par la CIA, ou les dragonnades de Louis XIV contre les protestants aussi bien que la récupération par les staliniens des instruments de torture des prêtres orthodoxes dans les églises d'URSS : il suffit de savoir que le fond n'est jamais la devanture idéologique, mais le recrutement de brutes volontiers au service des dominants, parce que la perversion agressive est vite partagée et contagieuse — comme la peur, multipliée chez les dominés par l'origine primitive, grégaire, de la poussée expansive (peur panique).
Il faut comprendre que c'est de tous les temps et de tous les pays : les succès de pouvoirs n'ont jamais reposé sur autre chose, il faut marteler l'évidence
de la réalité d'un côté
du refoulement commun de l'autre.
Un exemple spécial : voici une quarantaine d'années, des rapports planifiaient déjà la guerre thermonucléaire (c'est bien pire à présent, mais ces textes-là sont enfin accessibles) ; on n'en retiendra ici qu'une conclusion : il y était affirmé que, tous comptes faits (dévastations directes et à terme), on pouvait compter sur "seulement" six cents millions de morts et qu'il fallait considérer ce bilan comme
acceptable.
Pour ce qui est de faire sonder les capacités de folie et de refoulement, on demande seulement au lecteur de méditer : comment cela peut-il avoir été écrit ?
Il est donc bien désormais absolument évident que les immenses potentialités humaines donnent, en l'absence de prise de conscience et à la suite des barbaries de l'histoire, des folies élaborée de sauvagerie. Combien de temps encore va-t-on refouler cette évidence dégagée, étalée par la science du comportement, l'éthologie réelle — non "vulgarisée" : en fait castrée de son essence politique — ? Quand enfin va-t-on se résoudre à surmonter la censure de tous les totalitarismes, à éviter de s'égarer en scissions destructrices et ridicules, et à reformer une unité à partir du savoir et surtout de ses parts essentielles, ainsi que cela s'est fait pour chaque succès progressiste ?
Voilà donc à partir de quoi il faut cerner le phénomène principal de l'histoire : le fait que tous les pouvoirs se sont peu à peu concentrés entre les mains des plus fous des humains, dans l'inconscience des autres — sauf à de rares moments, comme les Lumières avant la grande Révolution française —. L'action à mener est alors le prolongement de celle que tous les progressistes mènent déjà, mais en multipliant par cent son efficacité par la prise en compte incessante des origines animales de tous comportements : il faut comprendre que la raison consciente (lente) enrichit par autrui tandis que la réaction brute inconsciente (rapide) oppose à autrui — c'est l'exigence absolue contre les perversions agressives, exigence de compréhension de l'opposition universelle entre
conscience, savoir, justice et équilibre raisonné dans la paix d'un côté,
inconscience, ignorance, violence et oppression folle dans la guerre de l'autre.
Comme toujours en science, il n'y a pas de limite à la puissance de l'action guidée par cet approfondissement de compréhension : or partout dans le monde aujourd'hui, les progressistes bavardent de la nécessité de bases pour l'unité-donc-l'action-commune à diverses échelles, et personne ne s'avise que la science du comportement est le principe actif même du renouveau de connaissance qui fera l'unité et donc l'action commune à l'échelle de la planète !
Cette action passe entre autres par un site international, excluant toutes sornettes d'anecdotes ou jeux de cirques, ou toute référence à un prophète ou vicaire d'icelui, guide ou autre auteur sacré : seuls devront y être présentés des faits établissant les plus importantes réalités à connaître et la corruption des pouvoirs qui les dissimulent. Ceux qui savent, savent aussi que même avec de telles restrictions il ne sera pas toujours simple de faire les choix et de mener les accomplissements indispensables. Mais c'est cela qu'il faut, au plus vite, sous une contrainte essentielle : tout réinterpréter, inlassablement, jusqu'au niveau des affects et aberrations dus au fonctionnement inconscient de l'agressivité — spécialement dans les actes, paroles et mises en scène des dirigeants les plus "puissants", mais aussi dans les "populismes", qu'il est alors facile de ridiculiser —. C'est cela seul qui peut empêcher les épouvantables surprises du "suffrage" universel et du cirque électoral sous la coupe des media et S. S.-Services-Secrets (ainsi sous la dictature financière : Union "Européenne", ou Trump, Johnson et Brexit, sous Cambridge Analytica & Cie).
Il faut donc savoir détailler surtout les réflexes qui engendrent les réactions primitives à un être différent par quelque réalité ou apparence : réflexes religieux, nationaux, xénophobes, ou engendrés par un type linguistique ou économique. Partout, de tout temps, le pouvoir oppressif fait appel à maltraiter les semblables, ou au moins d'abord à s'en écarter, avec les jouissances particulières de l'agressivité (rabaisser justement le semblable, l'autre humain, ce qui est justement le plus propre à l'agressif — d'où le plaisir, plus fort qu'à maltraiter d'autres animaux, fréquent chez ceux qui n'ont pas accédé à l'épanouissement proprement humain et qui sont nombreux surtout parmi les êtres de pouvoir) —. Il faut au contraire, à partir du juste universel, du fond humain commun, rassembler des gens pour rassembler des forces : cette base élémentaire de l'action politique progressiste ne peut aujourd'hui que faire rire, par exemple, des sempiternelles divisions et scissions de professionnels de l'égarement.
Pour répéter encore :
– on ne fait pas l'unité progressiste par un gourou ou un messie — fût-il d'abord désincarné, par exemple en "prolétariat" —
– on fait cette unité par la prise de conscience de la vérité — au sens profond : vérité scientifique comme deux et trois font cinq ou la Terre tourne autour du soleil, dont la science du comportement est un aboutissement vital.
Cette science est le moyen par excellence de lutter contre la priorité de l'émotion brute (chez les plus fous : pour la domination — par entraînement grégaire chez les victimes les plus à plaindre) qui enfonce depuis si longtemps notre espèce dans la barbarie. C'est la ressource suprême pour l'unité des plus conscients, des plus épanouis humainement, des plus progressistes. Et bien sûr, cet enseignement, ce rapprochement se moque bien d'écoles au sens ordinaire,
il est possible sans violence à tous niveaux,
par approches convenables de l'expérience locale :
caractéristique universelle, unique, typique de la science universelle
qu'on ne peut atteindre que par l'étude et la diffusion de la vérité
et non par des fraternisations de pacotille et des prêches en réunions provisoires.
Une offre d'information est une offre d'engagement : s'il y a plus que jamais des censures, et des livres ou sites pratiquement interdits ("complotistes"), c'est parce que la simple possession d'information au lieu de propagande par les citoyens est toujours un danger pour les pouvoirs — et donc pour les citoyens un risque, que grossissent tant qu'ils peuvent les médiateurs, flics, lois et juges au service de l'oppression —.
Cet avertissement affiché :
1) des données plus complètes sur la science du comportement politique, avec bibliographie, sont à disposition un peu partout dans le blog
plus spécialement "Actuels" 84-85-86, mai 2015.
2) il ne faut ni s'étonner ni craindre que les citoyens ordinaires ignorent bien des données proposées ici, alors que les divers pouvoirs sont de longue date renseignés sur elles : toute part neuve de vérité a toujours été ainsi étouffée, par tous clans confondus. Le refus de savoir et laisser savoir est, chez ceux-ci, une simple manifestation-réflexe de leur étanchéité exaltée en supériorité fictive : réaction antiscientifique et refoulement de base obligatoires pour la formation d'une mentalité de supériorité (du genre "race des seigneurs", "peuple élu", "touchés par la grâce", "qui ont compris la dialectique", etc.) : en fait choix élitiste, d'animalité et d'inhumanité — que l'éthologie explique aussi aisément.
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