Ici même, les Actuels 2, 5, 103, 111 entre autres ont déjà exprimé et réitéré ce que valent les farces électorales sous les martèlements médiatiques du totalitarisme financier. Simplement, deux incitations récentes doivent faire un peu préciser les choses pour le cas des prochaines "européennes".
La première incitation est la demie année de défilés des "Gilets Jaunes", nos GJ parfois merveilleux d'audace et parfois affolants d'ignorance. Car on y trouve des gens assez aveugles pour songer sérieusement à voter au cirque du 26 mai prochain — voire à y présenter une liste ! —. Or jamais occasion si belle ne s'est offerte soit de s'abstenir, soit de voter blanc (cette manifestation est la plus redoutée des juristes ou juridistes du système en place) : car les députés au Parlement "européen" n'ont aucun pouvoir, ils ne représentent rien, donc 1) on ne risque rien à montrer qu'on s'en fout complètement et 2) on a beaucoup à gagner en rendant ridicules les pantins français de cette instance (des "députés" à 10% des votants !).
L'autre raison de parler du dimanche 26 est la répétition, devenue insistante, d'une idiotie proférée par les "élus" en place à tous niveaux : celle qui se réfère au "verdict des urnes" actuel comme un critère de démocratie. On entend et réentend partout que "le peuple a parlé" quand une marionnette de la finance a réussi à se placer à un poste quelconque (à coups de tricheries, fraudes et terreurs mafieuses — surtout médiatiques mais pas seulement : coups de téléphones aux esprits supposés affaiblis, utilisation de "votants" à encéphalogrammes plats, non-résidents etc.). C'est certes ignoble, mais c'est aussi un égarement qui s'oppose à une compréhension importante : à savoir qu'en réalité, la participation actuelle aux votes est une mesure du degré d'abrutissement des citoyens. De la même façon que, par exemple, "la France" n'est certainement pas réduite à l'avachissement provisoire de "quarante millions de pétainistes" revendiqués pour 1940 par des historiens de la honte et de la dépravation, ou qu'un individu ne se réduit pas à son visage un instant déformé par une peur atroce, de même, l'histoire d'un peuple est toute son histoire, et non le cliché instantané d'une chute. Autrement dit, on peut certes souhaiter que se manifeste de nouveau la claque d'une abstention affectant une bonne moitié du corps électoral, on peut toujours rappeler le caractère risible des comédies de Parlement-croupion et députés-godillots au Palais-Bourbon : mais surtout, il faut lire en termes de manipulation des foules les résultats de trahison antisociale des isoloirs après un demi-siècle d'"élections, piège à cons". Car les évènements récents ont encore décrédibilisé les mass merdia du MERDEF, et il faut voir si c'est enfin, au moins, le germe d'un sentiment populaire élargi.
C'est dans ce sens qu'il faudra examiner ce... "merdict des urnes".
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