Beaucoup de monuments historiques sont des symboles érigés par une oppression, des traces d'une victoire des forces obscures, brutes, animales, sur les tentatives d'épanouissement humain. Mais les malheurs ne s'arrêtent pas aux monuments. Un certain hasard aussi fait bien les choses : après l'attentat de Strasbourg, venu déjà opportunément soulager la LREMacronie à un moment difficile, voici encore que le chantier énorme de Notre-Dame, qu'on aurait espéré très surveillé, se laisse détruire et tout soudain fait toute "l'actualité"...
C'est certes purement accidentel : ç'a été immédiatement certifié tel dans l'annonce officielle prudente d'une enquête officielle soignée et c'est tout dire. A tout "hasard", des injures et accusations de complotismes "ignobles" se sont déchaînées préventivement et simultanément à l'encontre des interrogations de citoyens qui oseraient encore se souvenir, savoir et raisonner : insultes agressives de mêmes termes et de même provenance que pour l'affaire de Strasbourg, mais relayées cette fois avec une vigueur accrue.
Tout le monde a remarqué aussi que les très philanthropiques plus grandes fortunes de France et de Navarre, rivales dans le vol légalisé du peuple, se sont encore montrées rivales dans les promesses de "dons" pour les réparations de la cathédrale : pareillement, le Président de la République était allé solliciter l'Eglise catholique au Collège des Bernardins il y a à peu près un an. Ces alliances de tous pouvoirs, réels ou figurés, redémontrent indéfiniment que de tous temps, les riches savent à quels embrumements ils doivent de réussir à ce point à pressurer les pauvres. C'était aussi vrai sous l'égide d'un prédécesseur emblématique de l'actuel chef d'Etat français, le Maréchal Pétain, aux discours tout peuplés de rappels à l'ordre du travail aveuglément obéissant, et de mépris hargneux pour les exigences de "vie facile". C'était aussi vrai dans le discours prononcé le 13 juillet 1937 (à Notre-Dame, tiens !) sur la "vocation de la France" vue par le cardinal Eugenio Pacelli, futur Pie XII, pape des vœux pontificaux à Hitler et de tous les actes apostoliques qui les ont accompagnés. Constance dans la haine contre la révolte des pauvres et dans l'exigence de leur soumission aux violences des riches : chez Pacelli parfaite préparation aux trahisons en 1940 des sabres et goupillons, aujourd'hui désignation d'un général pour veiller à la reconstruction de la cathédrale...
Liste sans fin ! Il y a déjà tant d'occasions, de rappeler la Résistance et les devoirs de révolte, tant d'occasions de souhaiter voir le peuple s'éveiller de l'abrutissement catéchisé-médiatisé — sans qu'il soit besoin de tant de malheurs, et alors qu'on pourrait en éviter tant d'autres !
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