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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


jeudi 15 août 2013

Actuel 52 Egypte, août 2013


Il faut de grandes précautions pour parler de l'horreur historique.
Lorsqu'on entend Obama ou Kerry, la question n'est jamais ce qu'ils déclarent, mais ce qu'ils cherchent à faire croire ou le clan qu'ils cherchent à pousser. Ils disposent, eux, d'informations rares sur les crimes qu'ils commettent et les peuples qu'ils écrasent. Ils savent quelle proportion de gens ont oublié, ici et là, l'appel téléphonique du président de Washington à Morsi pour le pousser vers la sortie, provisoire ou non. Ils ont les réflexes exercés à penser dans l'ensemble du monde et d'abord évidemment, dans le cas de l'Egypte, à la Tunisie, à la Libye, à la Syrie et à l'Iran — sans parler du Mali, du Nigeria comme de la Côte-d'Ivoire —. Ils viennent de changer le patron des pétrodollars du Qatar, et ils savent précisément sur quoi ils peuvent compter de ce côté des féodaux. Ils sont clairement au courant des dangers nationaux courus par le dictateur Erdogan à l'intérieur même de la Turquie. En tout, ils peuvent peser mieux que quiconque les effets de leurs corruptions et de leurs meurtres, localement et globalement, surtout dans une part de Terre où ils manœuvrent, en bonne compagnie de Londres, depuis largement un demi siècle.
C'est pour tout cela que les affirmations du Réseau Voltaire (qui ont leur base de réalité) ou les bonnes données de globalresearch.ca (spécialement l'article paru ce 15 août sous la signature d'Eric Walberg) sont insuffisantes et, en ce moment surtout, critiquables par leur côté simplificateur et parfois naïvement partisan au nom d'une vraie générosité.

Ceci posé, il y a des choses claires. Les "Frères-Musulmans" sont des assassins, en particulier en Tunisie. Désormais leurs prêcheurs peuvent et vont étaler les victimes des massacres en Egypte comme "leurs" martyres. Ce ne sera pas la seule occasion où des criminels se posent ainsi, et l'Eglise catholique n'a là-dessus de leçons à recevoir de personne : les bâtiments coptes incendiés autour du Caire vont redonner à ses jérémiades un nouvel élan dans l'actualité. La colère ou la nausée devant des vies cruellement éteintes sont un bon terreau à cultiver pour fanatiser et tromper plus avant les malheureux : de toutes parts, surtout religieuses, les partisans d'inquisitions vont se déchaîner, et de toutes façons les balles des répressions vont contribuer à étouffer la voix qui fut voici peu de temps encore celle des "émeutes de la faim" — contre les éternels "ajustements structurels" imposés par le FMI en Egypte comme ailleurs, en Egypte plus qu'ailleurs —. L'essentiel pour la cause humaine, qui ne saurait connaître plus de frontières que les géopoliticiens anglo-saxons, est de rappeler à tous les peuples que leurs ennemis les plus proches sont certes les plus immédiatement terribles, mais que ceux qui les manœuvrent sont à combattre plus constamment encore. Au contraire, ceux qui s'en prennent à leurs frères en foule au lieu d'attaquer les ambassades de Washington et de Londres servent à la fois les prêcheurs de l'arriérisme, les mafieux locaux et leurs commanditaires de la City et de Wall Street. Il ne faut pas que les morts du Caire soient une bénédiction supplémentaire pour CIA et MI6. Il ne faut pas qu'ils permettent d'oblitérer les meurtres de Belaïd et de Brahmi. Il ne faut pas qu'ils soient utilisés pour élever une nouvelle muraille plus particulièrement autour des femmes et des enfants de pays isolés des chances de mieux-être.

                        Il faut beaucoup répéter cela, en beaucoup de lieux, si on veut éviter un surplus d'excès d'abus de brigandages et gaspillages monstrueux.

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