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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


dimanche 20 octobre 2013

Actuel 55 Coups bas


Les bruits deviennent vacarme, en ce moment, d'espionnages d'Etats carrément illégaux : comme si déjà tous ceux illégitimes (échanges des "banques de données" commerciales entre autres) ne suffisaient pas. Ainsi — qui l'eût soupçonné ? — les services anglo-saxons, ensemble et séparément, se seraient livrés sur téléphones et ordinateurs personnels à des masses d'enregistrements : vraiment des masses, conservées sur des disques durs ultra-perfectionnés grâce à des prix Nobel de physique, aussi méritants que ceux de la paix et d'économie.
La réponse des CIA-NSA-MI-5 ou 6 n'a pas tardé : voilà-t-y pas que des Allemands et même des Français, voire d'autres obsessionnels du viol de la vie des citoyens, se seraient livrés à l'écoute de tout et de n'importe quoi. Décidément, on n'en finira pas de ces obsessions "conspirationnistes". A propos, savez-vous qu'on a publié les mels de la CIA recommandant l'emploi de ce mot, pour déconsidérer les chercheurs de vérité sur le 11 septembre 2001 ? C'est intéressant. C'est comme lorsque les familles des victimes du World Trade Center ridiculisaient la version officielle des attentats : dans une conférence de presse, une voix louée par les gouvernants US accusait ces familles d'attenter... à "la mémoire" des victimes — les efficaces services de protection des citoyens des Etats-Unis ne s'en sont jamais pris, eux, à leur "mémoire", mais seulement à leur vie, biologique et privée !

Il en est ainsi systématiquement dans l'histoire : toujours, les progressistes alignent des faits, les criminels réactionnaires alignent des mots et agitent des fanions de religion ou de patriotardismes  : l'irréalisme a bien des alliés.
Jusqu'où iront les uns et les autres ? Puisque l'année s'y prête, souvenons-nous encore de JFK, et de l'effarement du meurtre d'Oswald devant les caméras du monde entier, sous les yeux de soixante-dix (70) policiers inertes. Quel diable de rapport cela pourrait-il avoir avec des agités qui osent à présent jeter l'opprobre sur des gouvernants innocents (pléonasme) à propos de Sean Hoare, David Kelly, Gary Webb et tant d'autres — cf. Internet SVP — ? Apparaîtrait-il, dans ce monde où mafias et maffinance sont si séparées, qu'il existerait des gens dont la vie et le travail ont gêné, gênent et gêneront les dirigeants en place et leurs dévoués flics ? Que nenni : si une commission réellement indépendante faisait une étude statistique des morts violentes chez les calomniateurs de nos saints media, elle prouverait que l'"espérance" (au sens mathématique) de disparition prématurée des journalistes hors norme est... ce que chacun peut savoir. Mais qui fera cette étude ?  Personne : ce n'est ni rentable ni compétitif.
D'ailleurs, en ces affaires d'espérance de vie, il y a des compensations. Parmi ceux qui sont des modèles d'inoxydable pureté, on vit longtemps, politiquement et biologiquement : voyez, entre mille, la riche biographie de Giulio Andreotti (ce "divo" hélas c'est fini), Henry Kissinger (plus de 90 ans aujourd'hui), Licio Gelli (idem), tant d'autres ! Même Richard Cheney, quoique grand cardiaque depuis longtemps, se maintient bien aussi : dieu reconnaîtra toujours les siens, ô saints inquisiteurs...

Laissons cette trop cruelle ironie, et d'abord nuançons. Lorsque des sites comme <conspiracywatch>, ou des périodiques comme notre menterie de référence, "le Monde", affirment quelque chose, c'est une information — non TOUJOURS exempte de désinformation, mais quoi ? C'est bien normal, de la norme actuelle : certains media disposent de ressources financières suffisantes pour se faire voir et entendre, soit à partir des écoles dites de journalisme, soit par les procédés de recherche des grands moteurs d'Internet, et TOUT ce qu'ils présentent comme vrai n'est pas faux. Mieux encore, À TRÈS LONG TERME ils finissent en général par publier en entrefilets même des vérités susceptibles de choquer leur lectorat, pourtant largement résolu à entendre seulement ce qui ne trouble pas son confort bourgeois. Ils ne maintiennent d'incroyables mensonges que sur des sujets vraiment graves. Le cas Kennedy en est un, jusqu'à ces derniers temps — faudra voir, d'ici le cinquantenaire du 22 novembre 1963.
Ceci posé, il est un peu énormément facile de se tenir pour informé en s'arrêtant tous les jours au matraquage des media de la finance, et de s'éveiller à quelque méfiance seulement à propos des "informations d'Internet" (comme si Internet en bloc était une source unique) : or c'est ce matraquage qui fonctionne en masse, qui exploite et exalte l'instinct grégaire.
Quand on cherche à lutter là-contre, on ne serait pas obligé de fouiller parfois jusqu'à des poubelles si nos décharges publiques de désinformation mentaient moins souvent. En tout, c'est affreux mais c'est : les tenants de la vérité courent plus de risques que jamais, tandis les menteurs n'ont jamais été doués de tant de possibilités et les paresseux d'autant de prétextes — la détermination des uns croissant avec la bassesse des autres — ; finalement, la trop fameuse opinion publique vit actuellement dans un négationnisme complet de la réalité.

Plus large. Depuis l'été, on peut voir en salle ou sur écran personnel le film "Diaz, un crime d'Etat", décrivant quelques aspects des manifestations de jeunes et des crimes de propagande et police, autour du "G8" de Gênes en juin-juillet 2001 (quelque deux mois avant les massacres du WTC). Il faut ici songer à ce que représentent de telles images : est-ce finalement favorable à la vérité et à la prise de conscience, ou  à force d'écœurement devant tant d'horreurs cela tend-il à renvoyer des masses de gens à la peur, à la honte et finalement à l'inertie ?
C'est une part de grandes questions : à propos des manifs en général, que penser de leur bilan ? Qu'on se souvienne par exemple de celles qui s'opposèrent voici trois ans à l'assassinat des retraites en France : on voit maintenant le sieur z'Ayrault faire passer en 2013, dans un large silence syndical, ce que la droite reconnue n'a pas osé en 2010... Plus précisément, qu'on se remémore le défaitisme entretenu en échos dans les défilés voici trois ans : bien peu semblaient y croire à une victoire de quelque justice. Alors, de telles démonstrations sont-elles encore ce qu'elles devraient être — des moments d'entretien d'une combativité — ou sont-elles devenues tout le contraire ?
Il n'y a pas de réponse simple ; mais il est clair qu'à force de détermination dans la barbarie (la désinformation et en général la décérébration en sont une part, considérable), les suragressifs aujourd'hui en place ont largement assommé les citoyens des pays encore un peu riches. De l'autre côté, chez les pauvres, l'urgence de simple survie est telle que la place laissée à l'indispensable réflexion critique n'est guère plus grande. En tout, on aboutit à cette incroyable situation : tandis que le pouvoir s'étale de plus en plus clairement dans ses références à la violence, voire au sadisme, tandis qu'il va compulsivement toujours plus loin dans la torture, la guerre, les massacres, dans l'intoxication systématisée et raffinée par menterie pure ou hypocrisie explosée, en face de lui demeurent difficilement de rares dénonciations nettes, diffamées en "conspirationnisme". En pseudo-réponse au déchaînement de brutalité matérielle, politique, du système, partout on voit de fausses analyses arrêtées à l'économaniaque et aux panonceaux honteux de la non-violence, partout de ces faux humanistes horrifiés de malheureuses séquestrations de quelques cadres très supérieurs !

Ainsi on laisse partout noyer l'évidence, y compris par des faux-fuyants sur le thème que "cela ne nous dit pas quoi faire" : parbleu ! sans doute n'y a-t-il aucun exemple, dans l'histoire, de réplique aux coups bas répétitifs des êtres les plus violents — ni aucune leçon actuelle à en tirer...

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