Ici même,
Actuel 33 disait en 2013
quelques vérités premières sur la fameuse encyclopédie, "libre" au
sens de l'école confessionnelle contrôlée en France par le Vatican. Les gens
qui lisent d'autres langues peuvent en partie échapper au sectarisme éhonté du
site français, mais par exemple les textes anglais atteignent parfois un niveau
comparable de dévergondé dans le venin. On a déjà signalé aussi que le moteur
de recherche Google impose, avec
un acharnement de système automatisé, cette référence, ses annexes et ses
succursales, en tête des
millions d'égarements dont il est profus.
Il a semblé cependant utile de compléter un peu
le tableau, et de commencer à empiler des notes qu'il faudra regrouper un jour
— en souhaitant que le plus possible de gens participent à l'étude : car les
principes de crétinisation de masse dans les media du totalitarisme financier
ne sont pas de grande variété, et donc creuser le cas de Wikipedia, spécialement dans ses extrémités en langue française,
est d'une utilité générale pour démonter et dénoncer bien d'autres excès de la
propagande capitalo-papiste. On n'a d'ailleurs pas fini, à ce propos, de
mesurer la justesse du pronostic d'Orwell : il avait bien averti
qu'iraient ensemble les sommets de la puissance "temporelle"
anglo-saxonne et de la puissance "spirituelle" vaticane.
Certes, que ce qui suit n'empêche pas de
consulter parfois ce dictionnaire, surtout sur des sujets techniques (peu sensibles,
non scientifiques) — on peut même en étudier à l'occasion des sources sur des
affaires plus sérieuses (par exemple sur Konrad Lorenz : c'est très enchevêtré
mais le personnage s'y prête, comme on sait ; et les indications fournies
sont importantes). De même, la liste des camps de concentration nazis est bien
faite et bien présentée : il faut profiter de ce qui passe de juste, dans
ces temps de réconciliation "judéo-chrétienne" !
Seulement,
il faut aussi absolument garder à l'esprit que les faussetés de pareil
"dictionnaire" sont souvent immondes. En particulier, la décision de
publier ici quelques compléments a été prise après qu'on ait eu connaissance
des diffamations de Wikipedia concernant
le livre de Daniele Ganser, "Les armées secrètes de l'OTAN" : car c'est diffamations que d'opposer,
aux masses de sources et de faits présentés par Ganser, les pures déclarations
sans justification de quelques obscurités montées en épingle et en savantasses.
Certes la version en anglais est moins brutalement vicieuse, mais le schéma est
le même et il suffit. On se contentera ici de le signaler, et de saisir l'occasion
de recommander la lecture du livre (il est publié par chapitres dans le "Réseau Voltaire" — cf.
liens de ce blog —, et édité dans la collection "Résistances" des éditions
"Demi-Lune", Paris).
Mais on a
voulu aussi confronter à quelque réalité historique divers portraits donnés dans
la version française de cette étrange encyclopédie. Ce ne seront évidemment que
de simples exemples, mais leur procédé d'intox est caractéristique et souvent
utilisé (dans Wikipedia et
d'autres bases de tricherie) :
ce qui n'a qu'un intérêt réduit et local est
parfois très précisément présenté, tandis que ce qui est vital et profond est souvent
"réorienté" — perverti et dévié.
Ainsi ce qui est proposé d'hagiographie de
Maurras. Pour ne pas cultiver les crispations abdominales, on retiendra
simplement du chaleureux article qui lui est consacré la miséricordieuse
recommandation qu'il ne faut pas trop s'arrêter aux invectives incendiaires de
ses articles dans l'Action française : car, dit Wiki, elles étaient bien rarement suivies d'effet. Vraiment ? Roger
Martin du Gard se sert de ce cas, d'école, pour montrer comment les appels quasi-quotidiens de Maurras au meurtre de Jaurès ont tout de même
eu un certain écho, notamment en Eté
1914 — période dont plusieurs
personnes doivent être à même de mesurer le caractère "sensible"...
Dans la même zone d'éventail politique, il y a
aussi un long, long, long article sur le célébrissime Paul Bourget : son actualité
palpitante n'échappera à aucun lecteur attentif au rayonnement de notre littérature.
D'après une rapide utilisation des outils statistiques de Word, quatre-vingt-quinze mille caractères (équivalent d'une soixantaine de pages ; iconographies
en sus) sont consacrés à cette éminence académique et très
bien-"pensante". En outre (comme pour le Maurras précité), le ton
n'est pas au dénigrement : car cette sommité fit les livres de chevet et
d'alcôve destinés en priorité à la bourgeoisie la plus riche et recommandés par
les bons pères d'Eglise, avec tous les recours idéologiques convenables, en
pleine "Belle Epoque" de férocité bourgeoise et de misère ouvrière
extrêmes.
Par contre Wiki fait preuve de bien davantage d'esprit critique dans
le fiel bavé ou vomi sur l'affreux Sartre — heureusement réduit, lui, à un peu
moins de la moitié des caractères consacré au sieur Bourget : mais à quoi
bon insister sur les vilains méchants écrivains gauchos ?
D'après
ces données, à votre avis, quelle est la profession (de foi) des "modérateurs"-flics-de-la-pensée
qui gèrent et surveillent en particulier la version française de Wikipedia ?
Le moteur de
base de ce blog est l'offre de compréhension des affaires humaines par l'éthologie
politique : voir en
particulier l'article Actuel 65
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