La lecture ou relecture de quelques textes, admirables, sur la Résistance en France pendant les années 1940, constitue une leçon d'histoire aussi généralement stimulante que parfois écrasante. Voici par exemple un extrait final du petit livre d'Albert Bayet, Pétain et la Cinquième Colonne, dans sa version devenue non clandestine aux éditions Franc-Tireur de 44 :
[...] Argent d'abord. Au nom de cette devise, les féodaux de l'affairisme substituent la réalité de leur pouvoir ploutocratique au règne devenu illusoire des principes démocratiques. Non seulement ils disposent de la vie de tous les Français en fixant, selon leurs intérêts propres, les salaires et les prix, en réduisant travailleurs et consommateurs au rôle de serfs exploitables à merci. Mais ils s'emparent du pouvoir politique en réduisant parlementaires et ministres à n'être que des pantins dont l'Argent-Roi tient les ficelles [...]
Comment les trusts arrivent-ils à établir cette souveraineté de fait ? Par la corruption. Ils achètent les parlementaires, ils achètent les ministres, ils achètent les journalistes, ils achètent les journaux. A l'un un pourboire, à l'autre un conseil d'administration, à l'autre une « bonne place » pour lui-même, son fils, son gendre. Un homme probe essaie-t-il de résister ? Vite, on achète des aboyeurs qui organisent contre lui une campagne de calomnies, on l'abat.
Il y a eu depuis des perfectionnements : en ce temps-là, l'ambiance n'était pas encore assez putréfiée pour qu'au lieu de mettre en branle toute une campagne on se contente d'accuser de complotisme. Mais enfin le principe total-financier était déjà bien là, et la haine de la presse à ses ordres était seulement un trait des sentiments communs aux progressistes : la glaciation du marxisme en religion, ou la nécessité de lutter contre les impérialismes anglo-saxon et russe, sont aussi bien vus par Jean Cassou que par Marc Bloch. En outre à présent, comme les journaux, écrans et haut-parleurs, les manuels d'historiographie officielle ont fait leur boulot, et une obscurité à peu près totale remplace la mémoire des évènements et des textes comme celui qui vient d'être rappelé.
Contre tout ce terrain perdu, le plus urgent est de faire voir que l'affaire du virus n'est que le prétexte de la "grande réinitialisation" (great reset) organisée par la finance internazionale pour faire peser davantage et ancrer sa dictature. On sait donc ce qu'il faut faire, et que ce ne sera ni tout simple ni sans risque.
Bonne année 2021 !
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