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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


vendredi 9 novembre 2018

Actuel 135 Centenaire pour peuples

                        Il y avait eu bien des révoltes contre la guerre, avant et après sa déclaration en 1914 par les prétentieux crétins tous sûrs de la gagner — les plus stupides autour du tsar et du Kaiser, mais ce n'est pas un éloge pour les autres —.
            Il y avait eu à l'automne 1918, contre le baroud d'honneur ordonné aux marins allemands de la Baltique par les suprêmes fous criminels Hindenburg et Ludendorff, l'extinction des chaudières — qui revenait à mettre les navires hors de combat pour des semaines, et ainsi interdire le massacre absurde face à la flotte anglaise —.
            Il y avait eu Wilhelmshaven et surtout la formidable gerbe d'étincelles de Kiel.
            Enfin, après d'autres journées aussi incroyables pour les éternels soumis, il y eut le 6 novembre 1918 : la prise de l'imprimerie du grand journal de Hamburg, et la parution de "Drapeau Rouge", "Rote Fahne" (avant celui de Liebknecht) qui proclamait la révolution mondiale. C'était le relais attendu avec une impatience haletante par Lénine, qui y voyait à juste titre la condition indispensable au succès de "sa" révolution — non celle qu'on dit faite par lui, mais celle à laquelle il s'était donné, voué, consacré corps et âme, celle de l'humanité, des êtres et des peuples, contre la barbarie de leurs dirigeants —. Le premier grand soubresaut de révolution planétaire enflammait à son tour le peuple allemand.

                        Ce n'est pas de cela "qu'on" parle aujourd'hui. Des pantins et paradeurs nauséabonds se disputent "l'actualité" — à la suite d'autres comédiens, eux aussi dignes héritiers des bouchers de 14-18 qui voulaient avant tout bloquer "la Sociale" et le droit au dialogue des peuples —. En déferlantes d'ordures, voici qu'on s'injurie ces semaines-ci pour remémorer-commémorer, mais non, mais si, le traître salopard qui, de ce côté du Rhin, fut loué pour avoir su doser les assassinats en décimations — de telle façon qu'on exécute "seulement" assez de monde pour décapiter l'opposition à la boucherie des tranchées, sans risquer de susciter davantage de révolte — : le futur législateur des lois d'abjection xénophobe et antisémite et de Kollaboration pronazie, Pétain en toutes lettres.

                        Il fallait bien quelques lignes pour redire qu'il y eut d'autres Français, comme d'autres Allemands, qui eux ne cessèrent jamais de croire à l'humain et de le faire entendre même aux pires moments des rechutes de masse, grégaires, en délire animal.