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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 14 janvier 2019

Actuel 137 EuroGendFor et guerre civile

                        Depuis le printemps 2004 et à l'initiative de "la France" (en fait, du totalitarisme financier dans ce pays), il existe une Force de Gendarmerie Européenne : EuroGendFor dans le mauvais espéranto de l'UE, d'où cette part du titre ci-dessus. C'est le pendant policier, en cas de guerre civile, de ce que prépare l'OTAN sur le site militarisé de Schnöggersburg (cf. sur ce blog Actuel 113, juin 17). Le trait le plus net de cette gendarmerie est qu'elle est placée hors la loi : les Etats membres peuvent y faire appel, mais ne peuvent la poursuivre (caractéristique depuis les années 1930 des institutions de cette sorte : ainsi la BRI de Bâle). Or des rumeurs insistantes ont fait état, depuis des semaines, de gendarmes sous uniforme apparemment français mais ne comprenant pas notre langue...

                        Avant d'y revenir : d'après "Le Monde" même, journal semi-officiel de nos restes de République
            – le 8/9/17 Monsieur Macron déclarait à propos des manifestations contre la "Loi Travai" : "je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes".
            – le 12/6/18, de même : "on met un pognon de dingue dans les minima sociaux, les gens ne s'en sortent pas [...] on met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif"
            – le 15/9/18 (à un chômeur) : "Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue et je vous en trouve, du travail"
            – plus,  ces tout derniers jours, l'agression supplémentaire sur la "perte de sens de l'effort" des Français.
Il y a d'autres étalages de la même insolence, qu'il ne semble pas utile de recenser — ainsi sur l'affaire Benalla ou sur "les Gaulois" —.
            Parmi nos GJ, les milliers de blessés plus ou moins gravement et d'interpellés plus ou moins préventivement ne démentent pas la pérennité de ces provocations, dans le mépris devenu ordinaire de la loi et de la République.
            Le précédent Actuel (136, décembre 18) soulignait d'ailleurs encore la volonté de guerre civile de l'actuel gouvernement. 

                        Sur cette même ligne, la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH) écrivait (cf. Actuel 109) :
Paris, le 23 février 2017 – Hermétique aux manifestations contre les violences policières, le Parlement a adopté la loi relative à la sécurité publique, un texte inacceptable dénoncé par la Commission nationale consultative des droits de l’homme. 
« Pendant plusieurs mois, notre pays a fait face à la colère des policiers. Parallèlement, des manifestations se multiplient un peu partout en France pour dénoncer le comportement des forces de l’ordre et l’impunité de certains fonctionnaires auteurs de violence. Dans un tel contexte, s’insurge Christine Lazerges, présidente de la CNCDH, la Commission dénonce un texte, qui vise à apaiser le malaise des forces de l’ordre, mais qui va surtout renforcer la défiance de la population à leur encontre, attiser les tensions et contribuer à fragiliser encore un peu plus la cohésion nationale. »
            Fragiliser la cohésion nationale ne semble pas très différent d'augmenter les risques — ou les menées — de guerre civile.

                        Tout cela ne suffit certes pas à démontrer que des gendarmes recrutés chez des malfrats de divers pays européens étaient déjà dans nos rues ces temps-ci. Si donc on avait à évaluer une probabilité d'interventions d'EuroGendFor ici ces dernières semaines, il ne faudrait pas dépasser a priori les 25 à 30%.
            Oui mais, "le Monde" a publié sur cette affaire un démenti cinglant et ironique, à partir d'un piège tendu aux citoyens attentifs (dits conspirationnistes) : un drapeau de l'UE était peint sur les blindés de gendarmerie lancés sur les Champs-Elysées. Occultant comme toujours la masse de données qui précède et leur relation évidente, se fixant au contraire sur ce seul signe douteux, "fake news-ex-le Monde" (comme dit Maurice Lemoine) s'est empressé de déclarer "qu'il n'en fallait pas plus" pour déclencher les rumeurs susdites.
            Ah ! Alors : probabilité, 75%.

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