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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 17 décembre 2012

Actuel 30 : Autonomismes, régionalismes, communautarismes et autres aberrations


L'En-pire anglo-saxon fait merveille, de l'ex-Yougoslavie et de l'ex-Tchécoslovaquie à la Lybie et (avec moins de succès jusqu'ici) à la Bolivie, pour utiliser des forces largement incohérentes et morceler les nations et groupes encore capables de citoyens opposants. Pour notre part d'Europe aussi, on nous saoule de façon récurrente par exemple de libération de la Bretagne, de la Corse ou du pays basque, et de "quadrige européen" (Bade-Wurtemberg, Rhône-Alpes, Lombardie et Catalogne). Ce n'est pas sans contradictions entre eux, mais partout de même les pouvoirs se servent aujourd’hui des guerres néocoloniales, des mafias et de répressions plus sourdes — économismes, dressage au lieu d'éducation, media, harcèlement obsessionnel par flicage, espionnage, surveillances, mises en condition de toutes sortes — comme ils se sont servis hier des fascismes ou avant-hier des guerres féodales : c'est-à-dire en utilisant de plus en plus finement les tendances sectaires, séparatrices et brutales. Il y a certes aussi des armes matérielles toujours plus terrifiantes : mais le fond consiste à faire d'un homme, broyé par les hasards cruels de l'histoire, bien pire qu'un loup pour d'autres hommes.
En face la plupart des progressistes, eux, refusent par orgueil aveugle de reconnaître nettement cet irrationnel. D'où, pour les pouvoirs actuels, des succès croissants de violence. Si on songe à l'avenir humain, peu importe que cette violence soit menée plus ou moins consciemment, peu importe qu’elle passe par la collusion avec des clergés, des “identités” régionales ou nationales ou d'autres “communautarismes” : peu importe donc que les conflits soient prétendus de religion, idéologiques, ou de clans ou classes d’extension et de définition variables. Ce qui compte, c'est que le pouvoir-aujourd'hui-par-l’argent cherche les moyens de repartir par de nouveaux crimes pour un autre cycle, après des violences et des ruines atroces : comme il fit en 1914-45.
Il importe donc de se dégager en toute occasion de ce jeu mortel. Or c'est y entrer que de s'en tenir à des revendications étroitement économiques, aussi bien que de favoriser la faiblesse des zones européennes en parcellisant l'Europe en régions — comme y poussait Hitler, et comme y poussent le Vatican notamment depuis Pie XII et les Etats-Unis notamment depuis Roosevelt.

L'important, la ressource contre les mauvais prétextes, la seule référence, c'est la seule identité réelle : humaine et planétaire. La lutte pour la survie de l'espèce se passe désormais entre cette référence universelle et l'éternel diviser-pour-régner.

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