Le téléphone, c'est :
– abus de confiance (on vous affirme rédiger un
contrat suivant vos indications, puis on vous en envoie un autre à signer),
– abus de faiblesse (on vous harcèle pour le prélèvement
automatique en affirmant tantôt qu'il est oligatoire, tantôt que de toutes façons
on doit enquêter sur vous d'après vos coordonnées bancaires, ce qui est illégal dans les deux cas)
– obsolescence programmée (votre smartphone est
fabriqué avec un bug qui le
fait tomber en panne au bout de deux ans — en fait il suffit parfois de ne rien
entendre des mensonges du vendeur et de constater que l'appareil
refonctionne après quelques jours de mutisme)
– renvoi à Internet lorsqu'on appelle depuis la
ligne d'un voisin, alors que la ligne par laquelle on est branché à la Toile est
coupée
– vol de communications, indûment tarifées sur
portable alors qu'on est déjà pénalisé par la coupure de la ligne fixe
– centraux d'appel "commerciaux" au
Maroc pour la France (et en Inde pour la Grande-Bretagne !) — les accents
des malheureux "formés" à la va-que-je-te-pousse rendant la
communication, déjà mauvaise techniquement, difficile ou tout à fait incompréhensible,
ce qui facilite les abus
– tarifs honteux avec ces services mal rendus
ou absents
– ententes illicites entre entreprises, qui
rendent la concurrence fictive ou inexistante (sauf bataille entre services
secrets d'Etat)
– chantage à "l'opérateur historique"
parce que les lignes en zone rurale ne sont pas réparées avant des mois si on n'est pas abonné France-Télécom-Orange (même
dans ce cas, ce sont parfois des semaines qui passent avant la venue d'un
technicien : car il est seul sur des centaines de kilomètres carrés de
territoire)
– serveurs vocaux inutilisables si on n'a pas
une demie journée à perdre
– débranchement de votre ligne sans vous prévenir
pour la faire utiliser par un autre abonné provisoirement considéré comme plus
important
– en cas de plaintes au tribunal d'instance, dommages
reconnus aux abonnés rarement accordés et amendes ridicules — l'institution
judiciaire, toujours saturée quand il s'agit d'entendre les simples citoyens, rend hautement rentables les tricheries les plus énormes :
les mafieux chefs d'entreprises sont encouragés à se foutre de lois peu ou pas
appliquées, et en même temps on
décourage jusqu'au petit nombre de ceux qui ont du temps pour rédiger les
formulaires de "justice"
ce
sont seulement, on le sait, quelques applications voyantes mais particulières de
la corruption d'Etat.
En outre, répétons-le, par incitation à la
haine raciale on pousse par exemple des ouvriers assez abrutis, lorsqu'ils reçoivent
des claques de leur patron, à tenter de les rendre à leur frère de travail
immigré : c'est la quintessence de la mentalité d'afFront Nazional et équivalents
"européens" d'extrême droite. Cependant les surexploités des pays
pauvres, restés "chez eux", sont sous la coupe de brutes stipendiées
par FMI et autres BM (ou "troïka" CE-BCE-FMI : cherchez, parmi
les membres de la "Commission Européenne", ceux qui sont des élus du
suffrage universel — et ceci n'est pas dit pour exalter les conditions
actuelles de ce suffrage, sous le boisseau des groupes financiers de presse et
de leurs antennes étatisées)...
Démocratie, j'écris ton nom !
Evidemment là-contre, il faut que des
citoyens se retrouvent, et qu'on
cesse de se battre chaque fois misérablement seul contre des institutions de
brigandage parfaitement organisées, légalisées. Or les tensions sociales et la recherche affolée
d'emploi dispersent même les familles anciennes et font de plus en plus souvent
éclater les plus récemment installées — que dire alors des liens, forcément
bien plus superficiels, tissés au hasard de postes occupés ici ou là ?
La réponse passe par le sentiment éclairé d'une
nécessité sociale commune,
contre tout esprit stupide de prétendue race ou classe. Une telle élaboration
signifie d'abord la capacité à reconnaître des difficultés au fond
semblables chez des êtres d'abord
différents au contact. L'essentiel
n'est pas d'être ouvrier ou
enseignant ou médecin généraliste, mais que tous saisissent l'ennemi en la
personne des détenteurs de leviers de POUVOIR — évidemment surtout les plus importants (aujourd'hui, mais accessoirement, financiers : ce n'est pas la peine de
remplacer une bureaucratie asservie à des crapules ploutocratiques et
oligarchiques par une bureaucratie asservie à des crapules parvenues au sommet
du Parti et de l'Etat, d'ailleurs reconvertibles). Cette reconnaissance des plus dangereux
oppresseurs, des psychotiques de la domination-à-n'importe-quel-prix, passe par
tous les canaux :
– au niveau du quotidien, ce peut être la prise de conscience des infamies énormes de téléphonie (mais aussi d'informatique et de bien
d'autres)
– à un niveau déjà bien plus fort et global, ce
peut être la prise de conscience des filouteries et trahisons de petits chefs
de service et "inspecteurs" qui vivent d'emmerder les autres
(consultants ou benchmarkers), ou de commerciaux qui se vantent de leur
"col blanc" et qui subsistent en parasitant les vrais créateurs de
richesse, ou de "travailleurs indépendants" qui font avec beaucoup de
mal et pas toujours correctement ce que des coopératives ouvrières feraient
bien mieux, etc.
– cependant
au niveau essentiel, ce doit être la prise de conscience que tout cela n'est
pas dans Marx, encore moins
dans d'autres bibles — une science est offerte pour reconnaître partout
l'humain, pour comprendre le
tout, bien plus finement que l'économie et ses
obsessions monétaires ne l'ont jamais permis et ne pourront jamais le permettre ;
hélas ! en est-on à ne plus oser le dire ?
Mais rien ne vous interdit de commencer par vous rassembler pour râler contre la vérole téléphonique.
Seulement je récris ici : seul, c'est rien.
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