Juste pour rappeler que ce blog se
poursuit et faire une fois de plus la différence entre peuples et pouvoirs, expérience
à portée de tous et racontars
d'illusionistes...
1. Deux journalistes turcs, Can Dündar et Erdem Gül, sont emprisonnés
sous la menace des peines les plus graves pour avoir diffusé une vidéo des
livraisons d'armes du gang Erdogan contre la Syrie. Ce sont deux membres
importants de la rédaction de Cumhuriyet
(la République, tradition de gauche kémaliste,
laïcité relative et droits de la femme), opposants notables au fanatisme
terroriste instauré chez eux. On sait que le gang Erdogan a contre lui à peu près
la totalité des citoyens du pays, et qu'il ne tient que par : 1) l'extrême
violence (systématisation de la torture et exécutions follement arbitraires),
2) la dispersion des oppositions et 3) le soutien sans faille de l'OTAN télécommandé
par les omniprésents milliardaires et généraux US — dans une alliance rigoureuse
avec le régime-frère des Saouds.
Il est notable que nul ne conteste
la réalité des faits montrés sur la vidéo : mais elle a suffi pour accuser
les journalistes d'"espionnage" ! Idem, de moins en moins de
gens contestent le soutien conjoint du même gang Erdogan et de la même
Saouderie aux terroristes de "l'Etat Islamique", notamment en Syrie :
cependant, c'est avec de tels soutiens connus de ce "Daech" que le
patronat français, notamment sous les auspices du président actuel de la cinquième
dite République, signe des contrats — et ça lui rapporte gros, tandis que nos
compatriotes plus ordinaires en éprouveront les retombées davantage en
massacres sur les trottoirs de Paris et autres attentats dans l'hexagone qu'en "créations
d'emplois"...
2. Comme tous les quatre ans en intensité accrue, le vacarme
merdiatique mondial colporte une disproportion de ragots et comptes rendus de
matches électoraux à propos du renouvellement du pantin de service à la Maison
Blanche. Un pareil "combat d'idées" entre nullités mentales ne peut
avoir une portée politique supérieure à toute fanatisation analogue, PSG-OM par
exemple. Mais son utilisation obsessionnelle exerce une fascination éthologiquement
remarquable : en faisant braire des surexcités sur une affaire où semblent
s'opposer deux clans, on peut créer d'intéressants mouvements de foules qui
n'ont plus rien d'humain, stades "sportifs" comme parodies "électorales".
Grâce à quoi, rien ne changera au "gollar" (god-dollar)...
(Deux points en passant : 1) par
décret d'Eisenhower, "god" figure comme tampon sur la monnaie US
depuis 1956 — sommet de puissance de John Foster Dulles — mais ce n'est pas
une mention religieuse d'après un jugement de la Cour suprême des
Etats-Unis, rendu contre les laïques locaux qui faisaient procès pour
manquement à la Constitution séparant Eglises et Etat : on en parle
moins... 2) si on a le cœur bien accroché et quelque
esprit critique, cela vaut la peine de lire "The Brothers", de
Stephen Kinzer, sur Foster et Allen Dulles : c'est une démonstration —
largement inconsciente et involontaire — de la détermination dans le mal, la violence,
la débauche et l'hypocrisie, de ceux qui ont appris tôt à se faire respecter
par des Verbes de pouvoir, sur des exemples d'une importance historique
mondiale ; on y reviendra.)
Ce n'est pas d'aujourd'hui, ces procédés.
Monsieur de Robespierre prétendait représenter les intérêts du peuple :
mais, pour le malheur du monde et comme bien d'autres, il héritait beaucoup du
mage Rousseau avec ses rêvasseries religieuses et au contraire fort peu de
Diderot et de la philosophie fondée, comme tout élément de savoir, sur l'expérience universelle. Ainsi ce
Monsieur de Robespierre avait trouvé bon de proclamer des choses républicaines
sous les auspices du même "Etre Suprême"...
que les arrêts de la Cour US affirme sans
lien à religion !
3. Le pape actuellement au pouvoir à Rome et son équivalent
"patriarche orthodoxe" viennent de se retrouver pour baiser d'amour,
sous la bénédiction du pouvoir... à Cuba — tendre renvoi d'ascenseur : le
Vatican a fourni les moyens de rétablir les relations diplomatiques entre la
Havane et Washington. Pas de doute, Guevara est bien mort et il n'est point de
revenants pour crier aux révolutions trahies — par contre les traîtres, ça
existe, et les abrutis aussi : on en trouve pour espérer du mieux-être
dans le monde de par cette rencontre entre le délégué aux affaires religieuses
de Vladimir Poutine et l'Italien argentinisé qui a mérité d'être appelé
"le pape de Washington". Tout ça est bien normal entre gens "du
monde" : voyez sur une récente photographie le regard affectueusement
filial de Poutine, ex-premier ministre de l'immonde Eltsine, recevant chez lui
Kissinger, le criminel de guerre et contre l'humanité le plus chargé de
meurtres depuis Hitler...
En guise de conclusion : Tous les gens de pouvoir s'aiment, et
jouent aux échecs... des peuples. Souvenez-vous encore du financier Hjalmar
Schacht, qui aida Hitler dès avant son accession au pouvoir : c'était un intime
du gouverneur pro-nazi de la Banque d'Angleterre, Montagu Norman, parrain de
ses enfants. Norman, après avoir favorisé bien des affaires avec les pires régimes
d'Europe, resta en place jusqu'en 1944 — j'écris : 1944, cf. dates et moments
de la Guerre Mondiale.
Partout
au monde, ceux qui vivent des divisions de l'humanité assassinent les véritables
représentants des espoirs démocratiques et populaires — voyez aussi de récents
articles sur Joel Emmanuel Häggland, dit Joe Hill, cité par Howard Zinn...
Au nom de l'humanité, chers
lecteurs, n'attendez pas la prochaine sauterie planétaire pour dégommer un peu
des tyrans : contre tous les
Verbes de pouvoir, l'expérience-science-et-histoire
vous en fournit le premier moyen qui est le savoir, vue commune des choses, capacité à rassembler des
gens, des peuples, des forces !
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