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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


mardi 15 mars 2016

Actuel 97 Sans trop croire au printemps

                       Bien sûr d'abord, si ce blog est un peu laissé de côté, c'est à cause de ce qui se passe en France : si timide et tardif que ce soit, cela exige une autre sorte de participation. Mais il y a aussi des silences et prudences dictés par certaines raisons qu'on va expliciter ici rapidement.
            Dans l'ensemble des lecteurs, il en est peu pour le moment qui s'occupent d'utiliser le travail fait ici, moins encore de le recommander — tandis que, par capacités d'organisation, les crapules d'espionnage des citoyens peuvent profiter plus immédiatement de certaines analyses que la foule des citoyens mêmes. Faits, d'expérience, dont il faut bien tenir compte pour publier ou non.
            Dans le même sens, des études indispensables sont vite trop longues pour être proposées en infoscrit : le livre, ou plus généralement l'impression, demeure la forme naturelle et indispensable. Or dans le public le plus nécessaire à joindre, plus personne ne lit en ce sens vital. Comme on parlait de l'ambiance extraordinaire d'échange de textes dans les milieux progressistes au début du XXe siècle, un ami s'exclamait : "c'était leur télé, camarade !" Oui-da, en ce sens que c'était la base de communication naturelle à l'époque : mais la culture commune due à la lecture des savants, ou des anarchistes et marxistes de ce temps, avait une autre portée que les "infos" dictées par la finance et les séries télévisées. Même la Toile est loin de remplacer cette profondeur. On ne peut changer cela uniquement en poursuivant l'offre de consultation de ce blog.

                        Par contre on peut étendre ici certaines dénonciations. Notamment, quand on entend aujourd'hui des gens qui se posent en vulgarisateurs, et qui censurent outrageusement la connaissance acquise, on a une occasion remarquable de saisir les tabous du totalitarisme financier contre le plus utile à savoir et approfondir. Cela vaut bien quelques lignes.

                        Sous mille formes l'un des débats les plus anciens de la biologie, présent dans le phare de l'évolution dès le départ, est de faire la part de ce qui passe par la reproduction et de ce qui passe par l'adaptation — on y donne mille noms, pour qualifier respectivement processus génétiques en lignée d'espèces d'un côté, de l'autre côté processus en interaction plus obligée avec le reste, le "milieu". L'éthologie apporte sur ces affaires une illumination sans égale : si le comportement d'une espèce ne s'accorde pas au reste de l'évolution, elle s'éteint. Ce n'est pas un exemple qui prend place ici : c'est l'évolution entière (cf. plus particulièrement toute la troisième partie, Modification adaptative du comportement, des Fondements de l'éthologie de Lorenz). Or Lorenz n'est même pas mentionné en bibliographie, dans des ouvrages répandus à partir de tribunes enflant des "experts" sur Radio-France ! On a dit bien des fois ici quels silences infâmes empêchent de savoir des essentiels de science, éthologique en particulier, parce que ces essentiels ridiculisent les mensonges qu'il plaît aux catéchismes de présenter comme des vérités profondes. Cela va certes avec bien d'autres mutismes et tricheries sur le savoir, qui facilitent une carrière de "compétence" tamponnée par le pouvoir actuel.
            Mais c'est aussi, en deux mots, une honte.

                       C'est pareil en économie. Il y a des gens dont le fonds de commerce ou la tribune ne tiennent que par la ponte d'infinités de textes sur "la dette" — dans toutes ses expressions, car ce mot finit par recouvrir tant de choses qu'on peut aller jusqu'à y voir la source de tout le système d'argent —. En Actuel 90, mis en ligne à l'automne 2015, ce blog a rappelé avec quelque détail sur quoi fonder l'économie scientifique, à partir de ce qui s'est assuré depuis deux siècles : le fondement de tout échange démocratique, à toutes échelles, ne peut être trouvé que dans le contenu de contribution sociale positive, dont la première approximation est la durée du travail nécessaire à la création du "bien". Au contraire, toute exigence viciée par un calcul monétaire (ou autre "valeur" de définition aberrante) revient à un vol, comme toutes les "dettes" imposées à tous les pauvres, êtres ou groupes.
            Il faut en dire un peu plus, au moins pour le long terme. Dans le vol par les riches — êtres ou groupes — il y a eu notamment l'esclavage, sur de longs siècles. Il ne suffit donc certainement pas, par exemple, de "payer" en 2016 le coltan africain (production primaire, extraction et transport) en heures de travail équivalentes de l'Europe : certes ce serait un progrès énorme, mais c'est faible vis-à-vis de ce qu'il faut. De même, la restitution des biens à l'intérieur d'un pays, en direction des véritables créateurs de richesses, ne saurait faire oublier les crimes que les brigands de féodalités ou finances ont commis, et les accaparements dont leurs "héritiers" génétiques ou choisis prétendent être "propriétaires". Cela dicte beaucoup de choses à propos de ceux qui se réclament du "droit" correspondant (droit dit sacré, parbleu, comme tout ce qui est injustifiable). On ne peut certes pas tout corriger de la barbarie historique, ni en charger seulement ses représentants actuels : mais il y a de quoi faire, en tout humanisme et toute démocratie, en termes de réparation, et ces quelques lignes valent bien des volumes sur "dettes" et Cie.


                       Laissons : la rue appelle. Comme déjà répété, si les progressistes ne parviennent pas à susciter la révolution, les réactionnaires s'en chargeront : en ce moment, les P S = Pseudo-Socialistes font très fort en ce sens, et il faut  en profiter.

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