C'est beaucoup dans la même
semaine : Michel Collon sur son site, puis le Pr. J. Petras sur <GlobalResearch>, ont chacun brossé
un tableau qui ne manque ni de justesse ni d'utilité sur les procédés de désinformation.
Simplement quelques questions, sans doute trop élémentaires et marginales, n'y
sont pas traitées alors même qu'elles sont posées : "Pourquoi ça
marche ?" ou "Pourquoi on se fait avoir ?" De façon plus
précise, générale et dramatique, pourquoi
si souvent, et depuis si longtemps, les êtres et les peuples écoutent, voire obéissent
avec enthousiasme à, des pouvoirs qui les oppriment et les trahissent ?
C'est sempiternel. On entend ou on
lit, constamment parmi les sites "alternatifs", des discours sur les
liens entre journalisme et propagande — à propos de législations scélérates, d'élections,
même de déclenchements de guerres, depuis 1914 jusqu'à des dates plus proches —
et des lamentations sur les catastrophes qui en résultent. Il devrait être permis
de s'adresser, pour avoir de quoi aborder les immenses problèmes humains que
cela pose, à ce que l'histoire démontre et que la science explique, sur le comportement des foules et sur leur écho
au pouvoir agressif : les
progressistes n'en veulent pas.
Il y a pourtant aujourd'hui une science du comportement. Elle est certes
systématiquement dénigrée par des dogmatiques et des ignares, soit parce qu'ils
n'en ont rien lu (cas le plus fréquent), soit parce qu'ils en ont lu des bribes
dans le seul but de la dénoncer comme contraire à leurs textes sacrés (et cela
fait partie des leçons de l'histoire que religiosité
et tabous ne s'arrêtent nullement aux théismes), mais enfin cette science existe. Comme bien d'autres, elle est nommée
par appel à des racines grecques : et comportement se disant en grec ethos, on parle d'éthologie. Partout sur la planète, des officiers même subalternes
en discutent entre eux ; les cadres importants de CIA et MI 5 & 6, en
particulier des spécialistes de renom comme le général Frank Kitson, mènent
leurs peuples et leurs guerres en se servant de techniques ignobles, mais dont
l'efficacité repose sur la connaissance de la science éthologique ; ils sont suivis en cela, entre autres,
par les S. S. (Services Secrets) et les mainstream
media d'à peu près toute la Terre, etc.
Seuls
des gens qui se disent progressistes y demeurent totalement étanches.
On assiste ainsi à une rechute
effarante de l'histoire. D'un côté les réactionnaires, voire de pures brutes,
se servent librement de parts essentielles de connaissance — en l'occurrence sur l'énorme écho dans les foules, leur réceptivité
héritée des primates, aux violences et insolences des dominants : mais
c'est pareil dans d'autres domaines —, tandis que de l'autre côté ceux qui se prétendent
humanistes ignorent passivement et activement les progrès les plus vitaux du
savoir.
Si les progressistes
renoncent au savoir dans la lutte contre les pouvoirs, s'ils abandonnent le travail
— remarquablement accompli par exemple dans la période des "Lumières"
— de diffusion et d'élargissement de la connaissance auprès des êtres et des
peuples, s'ils s'aveuglent pour ne plus voir la nécessité d'une vue commune, basée sur l'expérience universelle,
toute la science et toute l'histoire, pour rassembler des gens, rassembler des
forces, cela ne risque-t-il pas de nuire au progrès humaniste et
humain ? La prise en compte, après des décennies d'égarement, de ce que tout le monde peut apprendre et reconnaître,
ne pourrait-elle enfin avoir quelque incidence sur l'union des forces
progressistes, au lieu qu'on s'en tienne à des scissions perpétuelles ou à des
luttes sans étendue, sans durée et sans perspective ?
On
rappelle, sur pouvoir et éthologie :
–
la présence de nombreux éléments d'actualité partout dans ce blog
–
et plus précisément pour un condensé de notions et une base bibliographique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire