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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


jeudi 28 mars 2013

Actuel 39 AFRICOM et STRATCOM : Libye-Syrie-Iran vers Russie-Chine


Il n'y a pour le moment pas grand'chose à ajouter aux propositions et pressentiments d'Actuel 22. Mais les mouvements se précisent. Sur des sites et éditions marqués par l'influence russe, on parle (on rêve ?) de quelque entente entre Russie et Etats-Unis, et on s'apprête déjà à un lâchage au moins partiel de l'Iran — alors même que l'agression occidentale contre la Syrie n'est pas encore du tout complétée. Il est vrai que l'OTAN a déjà largement préparé les choses, et la réconciliation entre Turquie et Israël précède de peu la livraison officielle d'armes aux "rebelles" (mercenaires fanatisés du Qatar et d'ailleurs) dits syriens. Précisons.
– La Turquie est réislamisée jusque dans les théâtres : on peut y prier en entr'actes dans des lieux très spéciaux
– Israël est plus rabbinisée que jamais
– les armes (surtout les missiles sol-air qui font défaut aux mercenaires, et qui sont l'élément décisif pour faire basculer l'équilibre des forces en leur faveur contre l'armée régulière syrienne) sont celles demandées par le gouvernement de la France, de nouveau en avant-garde de "l'Occident chrétien".
Le journal "de référence" dudit occident chrétien en France, qui s'intitule "le Monde", ne peut que se réjouir de cet humanitarisme œcuménique...

En arrière-plan, l'effort US pour redessiner la carte de l'Afrique depuis la base libyenne se poursuit, tandis que le Pentagone cherche un lieu stable pour établir son AFRICOM — si voyant et si malodorant que pour le moment personne en Afrique n'en veut — : les implantations économiques chinoises devenaient dangereuses, et même émancipatrices pour l'Afrique, et Washington a répondu en résolvant de se montrer militairement là comme ailleurs. Obama a fait de gros efforts personnels en temps et lieu pour ouvrir une porte directe aux Etats-Unis au Kenya, où la traditionnelle influence britannique est encore forte : ce n'est qu'un moment dans la mise à l'écart des anciennes puissances coloniales, et la France au Mali (et de la Tunisie jusqu'au Cameroun) en déguste déjà les hors-d'œuvre. Mais surtout, l'administration Obama new-look est à présent enfin opérationnelle — après la guéguerre civile entre sionistes, longtemps maîtres du jeu de la politique extérieure, et super-patriotes locaux pensant à ce que la trop grande proximité avec Israël leur fait perdre dans le monde arabe —. En tout, le déchaînement en Syrie sera vraisemblablement achevé avant l'année civile 2013.

Quoi ensuite ? Cela dépendra de réactions populaires, par exemple si quelque mouvement se produit enfin en Europe. Mais l'axe du mal ne changera pas pour autant : ce sera évidemment l'Iran qui sera attaquée ensuite, aussi loin qu'il sera possible, pour rendre ridicule l'espoir que Moscou puisse être un allié véritable. L'initiative militaire a été laissée à Israël par Obama lors de sa récente visite. Si c'est ce qui se produit, ce sera un bombardement des sites nucléaires iraniens avec "seulement" quelques dégâts "collatéraux" en infrastructures, préparant un étranglement encore plus complet de la population civile : la ruine inimaginable de l'Irak laisse prévoir ce que cela veut dire, avec la suite de fanatisation folle dans une misère encore accrue — notamment : attentats entre musulmans mêmes, amorcés par les troupes spéciales de l'OTAN puis attribués par media, mondiaux comme locaux, aux chiites et sunnites. Ce sera plus économique en troupes occidentales, et moins infamant pour la Russie. La vraie question est de savoir si on trouvera, parmi les pourris locaux, assez de vendus à l'impérialisme US pour installer des bases militaires complétant l'encerclement de Moscou.

                        Restera la Chine, le plus gros créancier des Etats-Unis dans leur dette écrasante. Il y a des gens qui parlent, sans aucun support politique réel, d'annuler la "dette" du Tiers-Monde. On leur souhaite de penser suffisamment aux voies et moyens par lesquels le gouvernement des Etats-Unis envisage d'annuler, lui, sa dette envers l'Etat chinois.

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