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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


mercredi 16 mai 2012

Actuel 12 : On n'est pas sorti de Sarko-lland


Aucun des media de puissance capitaliste, mais beaucoup des alternatifs, ont produit ces jours-ci d'excellents articles sur une évidence centrale : le débat politique autorisé fait un silence assourdissant sur les réalités de la crise. L'arrachement aux opprimés de leurs biens même vitaux va toujours croissant, comme l'accaparement de richesse par les oppresseurs : et cependant en débats dans les ondes et la presse, l'accord de la loque présente et de la brute passée est total pour le cadre de discussion — on manie des chiffres de pseudo-compétence économique, dénués de vérité face aux exigences humaines.
Du moins certes est-il bon que cela se répète, là où c'est possible : mais ce n'est pas assez. Ce qui a été dit de la Grèce (Actuel 7) n'est pas valable qu'en Grèce : la vérité des problèmes est moins économique que politique. Certes, dans le système d'argent, la pathologie de pouvoir à n'importe quel prix se traduit par des flux insensés de capitaux, des détournements inouïs en profits pour très peu. Mais le fond est la volonté maladive de se voir en maître et dominant, parce qu'on est incapable de se dominer, de dominer en soi la bête, d'épanouir l'humain : par exemple pour beaucoup de gens, la culture est la possession d'œuvres sur lesquelles spéculer en Bourse, alors que le message des créateurs leur demeure inconnu. Il y a énormément de ces débiles, pour qui l'épanouissement se ramène à la navigation plus ou moins paisible sur un océan de grossièretés et d'artifices pour soi, et de malheurs pour les autres : et leur écho en valets et petits chefs fait d'abord notre médiocratie, ensuite les choix de rage et de haine cultivés dans les peuples.
Si on ne dénonce pas cela, si on continue à économiciser, au bout de beaucoup de peines on n'aura fait que de l'inutile, et finalement rien.

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