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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 12 mars 2012

Actuel 7 : Actes du pouvoir

Sur l'interprétation des actes du pouvoir
L'exemple grec
Ce n'est pas la peine de parler ici des mensonges médiatisés sur la Grèce. Mais à ce propos, même l'écrasante majorité des textes de vérité fait état d'un « échec des plans d'austérité ». C'est faux.
Ce qui est vrai, c'est l'horreur des résultats sur le plan humain. Le discours de Sonia Mitralia au Conseil de l'Europe est édifiant : enfants des écoles affamés ; femmes accouchant dans la rue ; hôpitaux sans médicaments et en déficit monstrueux de lits ; SDF  et mendiants en masses croissantes ; mort des handicapés et des affaiblis ; suicides en augmentation rapide ; salaires et retraites allant vers les niveaux du Maghreb, et en arrière philippins ou chinois ; action de l'Etat pour interdire l'analyse publique de la prétendue dette...
Il est vrai aussi que les plans successifs de privatisation et étranglement des services sociaux et publics n'ont fait qu'augmenter cette "dette", telle qu'elle est comptabilisée par les brigandages monétaires — c'est-à-dire par les spéculateurs, appelés poliment les marchés —.

Mais pour qui est-ce un échec ? Pour tous ceux qui sont restés humains, indéniablement. Par contre, depuis quand les tyrans, en ce moment les financiers, sont-ils autre chose que des êtres mus par des pulsions d'agressivité primitive, des inhumains ?
Tant pis pour la répétition dans ce blog, il faut y rappeler toujours ce que Keynes exprimait à propos des lois déflationnistes des années 1920 édictées par les ultra-conservateurs : le caractère sadique (c'est son mot). Ce n'est pas de l'économie, c'est de la compulsion agressive, du pouvoir pur, déchaîné. Ce à quoi on assiste en ce moment en Grèce, c'est un cas simplement actuel d'effronterie dans la férocité. En perspective il y a, certes, la tentative pour réduire l'Europe entière à la misère, mais cette tendance n'est pas davantage de l'économie : que les brigands parviennent ou non à des stades encore plus terribles, c'est leur mouvement politique d'oppresseurs qu'il faut saisir et dénoncer.

Orwell exprime dans son 1984 que, pour faire éprouver à quelqu'un qu'on a pouvoir sur lui, on le fait souffrir — victimes et bourreaux le savent —.
Alors il faut voir et faire voir que pour les brutes de la finance, les plans contre la Grèce sont un succès.
Et agir en conséquence. Pas en phrases d'économistes, mais en se souvenant de ce que n'ont cessé d'exiger les moments de progrès dans l'histoire.

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