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Ce blog comporte quatre parties :

– les articles simplement actuels

– des textes de fond, insistant sur le point de vue expressément politique adopté partout ici

– des rédactions plus anciennes par exemple à propos de simples citoyens d’un côté, de potentats de l’autre, aux Etats-Unis

– des échanges avec correspondants qui seraient trop restreints à l'intérieur des cases prévues.


lundi 12 mars 2012

Archive 2 : Benjamin Spock





In memoriam Benjamin Spock

à travers un de ses livres
Ce texte a été publié pour la première fois en avril 98 dans le n° 12 de la revue
V&L
Vérité et liberté
Un tout jeune homme vient de nous quitter : celui qui devint, un peu après sa quarantaine, le pédiatre le plus libérateur et le plus notoire de ce siècle, était né à New Haven en 1903, dans une famille très puritaine. Il a écrit les livres les plus lus sur l’éducation des enfants de tous âges, et il a mené l’une des luttes les plus courageuses et les plus persévérantes contre l’impérialisme de son propre pays — il répondait à ses super(com)patriotes, qui ne voulaient pas comprendre pourquoi il se retrouvait à la tête du comité pour la paix au Viet-Nam : « je ne veux pas avoir fait tout mon possible pour mener les enfants de ce pays à une vie saine et heureuse, et les laisser ensuite emporter dans une guerre imbécile ».
Donc oui grand pédiatre, et grand humaniste. Bien qu’il ne soit jamais sorti du sentiment d’un dieu, il a du moins spécifié qu’il ne savait pas lequel, ni au juste quel il pouvait être : évidemment méfiant vis-à-vis de toute Eglise, respectueux et tolérant pour toute sincérité éclairée. Démocrate farouche, attentif aux droits des Noirs comme des femmes, exigeant au nom de tous et envers chacun, à l’égard des petits comme des adultes attendri et sourcilleux en matière d’épanouissement comme de socialisation, enchanté et rigoureux devant la diversité comme devant chaque être.
Quand il s’agit d’un tel honnête homme, il faut aller à sa philosophie à la fois par son expression dans l’oeuvre de vie et par l’explicitation plus verbale quand elle existe. Justement : elle existe, et c’est sans doute plus particulièrement dans Decent and indecent qu’elle est dite le plus complètement — nous y revenons dans un instant —. Pour ce qui est de la vie même et des combats du Dr. Spock, d’une part nous allons les rencontrer, racontés par lui-même, dans le livre ici choisi ; d’autre part il faut maintenant attendre un peu pour avoir une bonne biographie, qui fasse la somme de ses soixante-dix années vouées aux enfants (dont quarante ans avec pratique clinique quotidienne) et de ses participations à toutes les luttes pour la justice. En bibliographie-express, côté vécu au quotidien (et en parfait accord avec le plus théorique que nous allons analyser), on pourra reprendre l’irremplaçable Baby and child care ; et côté combats, Dr. Spock in Viet-Nam. Nous n’en parlerons pas ici.
Nous allons donc nous consacrer à ce Decent and indecent  — our personal and political behaviour — plus général, plus synthétique, plus philosophique que tous ses autres ouvrages. Ce sera à partir de l’édition Penguin de 1972 — le texte initial avait été publié en 1969,  et notre exemplaire donne la révision de 1971 —.
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Le titre peut être traduit par : Le décent et l’indécent — notre conduite politique et personnelle. C’est, généralement, de morale et politique au sens vrai qu’il est question : ni baratin, ni activisme ; ni dogmes, ni laisser-aller ; ni lois rigides et donc vite inhumaines, ni refus de l’expérience sous prétexte de libération.
Il faut d’abord rappeler la dédicace :
« aux jeunes gens, noirs et blancs,
qui se font matraquer, emprisonner et même tuer
pour nous montrer le chemin de la justice. »
Sûr que ça date... Sans prétendre ni à condensé ni à critique, nous allons nous amuser à aligner quelques passages du livre, en espérant donner le goût à nos lecteurs de le prendre ou le reprendre : et certes en priant qu’on nous excuse de cette cueillette par certains côtés décousue — pourtant, sous les apparents coq-à-l’âne, comme toutes ces lignes se ressemblent par l’esprit ! —
(p. 89) « Les rendez-vous tendres et les discussions biologiques hardies débutent à un âge plus jeune que jamais, avant qu’il y ait grande capacité à aimer. Pourtant, à partir de bases théoriques, je pense que les jeunes gens élevés avec un idéal doivent encore ressentir, à un niveau inconscient, la nécessité intérieure d’inhiber certains aspects de leur pulsion romantique-sexuelle.
Le résultat, je crois, est un paradoxal renversement. Dans les générations précédentes, les adolescents en épanouissement tombaient très amoureux au sens romantique, mais se trouvaient inhibés au moment de reconnaître ou d’exprimer le désir physique dans cette relation. En fait, au tournant de ce siècle, certaines des filles élevées de la façon la plus protectionniste n’avaient pas de notion consciente qu’existât une chose comme le rapport sexuel, jusqu’à leur mariage. Garçons et filles soigneusement dressés trouvaient un exutoire le plus souvent dans la masturbation, quoique cela causât préoccupation et culpabilité.
A présent au contraire, bien des adolescents se permettent d’aller loin en intimité physique, mais résistent inconsciemment à un amour idéalisé et tendre pour leurs partenaires mêmes. Ainsi le dénominateur commun, voici soixante-dix ans et aujourd’hui, est un besoin intérieur de maintenir séparés la sexualité physique et l’amour tendre. »
Si on relit sérieusement ces lignes, qui cernent les drames et les réussites en amour d’à peu près tous les temps, si on ne se contente pas de se considérer comme ayant dépassé tous ces problèmes, si on est prêt à reconnaître les avancées et les bêtises de chaque génération, bref si comme Spock on tente d’être honnête, il y a une question lancinante et jamais clairement formulée là derrière : à propos de cette scission entre la satisfaction physiologique immédiate et l’envolée sublime, on a dit que c’était l’amour bourgeois, on a dit que c’était la base oedipienne de l’amour, on a découvert ou inventé des exogamies et des structures de la parenté, on a vu et revu les viols ancillaires ou coloniaux et les engendrements officiels dits légitimes alors qu’ils ne sont que légaux, bref on a théorisé de mille façons psychologiques ou sociales la recherche d’un partenaire pour l’équilibre, physiologique et plus individuel, ou affectif et plus social, et constaté mille fois la fréquence de la séparation entre les deux...
et on n’a jamais voulu observer que le partenaire sexuel est (dans une heureusement énorme part des cas) de la même espèce, donc autre et semblable, et donc objet inéluctable d’agressivité comme l’agressivité est moteur à l’intérieur même de l’amour, prioritairement par rapport à la sexualité même ! Mais sans doute que même les lecteurs assidus de Lorenz et de la revue ne voudront pas entendre parler de la plus refoulée de toutes les évidences...
On poursuit.
(p. 99) Spock s’en prend aux exhibitions variées dont media, films et livres abreuvent indistinctement adultes et jeunes, éventuellement sous fausses réserves du genre « accord parental souhaitable ». Il rappelle que, même injustifiés, certains tabous sont vivement ressentis à travers les réactions parentales et en général sociales, et que le fait de prétendre les briser avec désinvolture a de regrettables conséquences sur le sens moral des enfants. Il ne manque pas de reconnaître que des arguments de cette sorte ont servi aux censeurs de tous les temps, et ont empêché la diffusion assez rapide d’oeuvres ensuite admises comme grandes, mais il remarque : « Je ressens cette rectification progressive [de la censure initiale qui eut lieu dans le passé] comme tout à fait différente de la situation présente. Aujourd’hui ce sont surtout des écrivains, des artistes et des producteurs d’envergure artistique ou sociale réduite qui mènent l’assaut contre les normes. »
Que voilà une jolie façon de désigner les faussetés de médiocres, qui définissent leur “modernité” par étalage de pornographie !
(p. 135) Cela vaudrait presque la peine de recopier tout le chapitre sur la guerre au Viet-Nam (en fait, les guerres coloniales) : et il faudrait souligner la différence entre le chaleureux humanisme de Spock et certains vantards, qui fanfaronnent de s’être fait adorer des « peuples du monde » (Viet-Nam, Algérie et ailleurs) parce qu’ils sont simplement venus, en grands mandarins blancs, soutenir quelques intellectuels locaux... mais on n’est pas assez sensible à toutes ces choses aujourd’hui.
Nous résumerons donc. Spock commence par rappeler les mensonges, les provocations et l’hypocrisie sans fin des politiques et propagandes impérialistes, française puis américaine, et il dresse une liste claire des infamies et violences plus particulières au président Johnson. Il souligne que les conseillers de celui-ci n’étaient nullement de simples brutes (avec des hésitations et des succès différents, ils avaient pour une bonne part été déjà du groupe de Kennedy, dont Spock dit sans ambages et même peut-être sévèrement les ambiguïtés), et il insiste : « Platon recommandait que, pour avoir des guides idéaux, l’Etat choisisse les élèves les plus brillants et leur donne, en tant qu’élite, l’éducation la plus raffinée. Les conseillers de Johnson montrent qu’il n’y aurait point de salut dans un tel système. J’ai toujours pensé que la passion intellectuelle, si elle n’est pas équilibrée par une généreuse empathie à l’égard des gens, peut être dangereusement déviante en tout domaine. La fascination pour le pouvoir est périlleuse si elle n’est pas contrôlée par une inclination humaniste et une dose d’humilité [...]
Pour les militants de la paix, une question cruciale demeure : pourquoi Johnson a-t-il poussé à l’escalade — indépendamment de la détermination décennale de notre gouvernement à étendre son pouvoir en Asie —? Il me semble que la raison la plus nette est son besoin excessif de faire preuve de virilité, et de sauver la face. Il aurait dit [...] « je refuse d’être le premier président à perdre une guerre ». Il ne s’est pas demandé si cette guerre était juste, ou si elle était menée dans l’intérêt de ce pays. Quand ensuite il est apparu de plus en plus nettement que notre intervention était un échec, il a juré de ne jamais « baisser la queue et fuir » [...] Je trouve que cette sorte de patriotisme, marche-ou-crève, juste-ou-injuste-c’est-mon-pays, n’est pas seulement déplacée en âge nucléaire : c’est d’un égocentrisme criminel à une échelle monstrueuse. Le monde ne sera pas à l’abri du pire, tant que tous les peuples n’auront pas reconnu de telles tendances pour ce qu’elles sont et, au lieu d’acclamer le chef qui les expriment, ne le destituent. »
Et Spock de conclure sur un bilan de la guerre qui recoupe celui de tous les honnêtes gens (et qui a été largement repris par Stone dans JFK) : mais il y a une touche de plus à laquelle votre revue tient beaucoup ; car après les chiffres de morts, Spock note encore « des centaines de milliers d’orphelins, séparés de leurs parents, et qui en conséquence ne seront jamais stables émotionnellement ».
La mémoire collective refoule certaines séquelles, qui d’ailleurs ne concernent pas que les enfants : les peurs, les rages, toutes les blessures psychiques aident à perpétuer la folie guerrière des gens. Il y a trop d’historiens pour l’oublier. Mais il y a des médecins comme celui que nous écoutons ici.
(p. 146) : « [La CIA, formée après la seconde Guerre mondiale] a reçu autorité et fonds pour interférer, par complots et corruption, dans la politique intérieure et extérieure des autres nations [... Elle] n’a pas comploté contre des gouvernements réactionnaires, mais seulement contre des régimes populaires que nos administrateurs considéraient comme trop tolérants envers les communistes, ou que nos industriels considéraient comme menaçants pour leurs intérêts. Elle a servi à renverser un gouvernement populaire en Iran [celui de Mossadegh, assassinat dont l’Iran n’est pas encore sorti près d’un demi-siècle plus tard — il est vrai grâce à la perpétuation de surveillance de la CIA et de l’IS, et pas seulement grâce à ce crime initial, ndlr]. Elle a réussi à fomenter une révolte contre un chef populaire en Indonésie [on a oublié aujourd’hui ce qu’a été la mise à bas de Soekarno : mais on reparle ces temps-ci de la pourriture du régime indonésien ; pouvons-nous juste redire que, des jours durant, la mer était rouge de sang autour de plusieurs îles de l’archipel, qu’encore aujourd’hui certaines de ces îles n’ont pas d’hommes y ayant vécu plus de vingt-cinq ans — tous les représentants du sexe masculin ayant été éliminés —, et que les massacres des premiers jours seulement étaient évalués à un demi-million de morts ? Soekarno était un des leaders les plus respectés des « non-alignés », et c’est pour cela qu’il a été supprimé. C’est grâce à ce genre de procédés, répétés partout, plus directement au Soudan ou en Amérique du Sud, que la victoire du “libéralisme” permet aujourd’hui à d’aucuns de pleurer très sélectivement les millions de morts “du communisme”. Il est vrai qu’il y a une différence : dans les massacres énormes dus à Staline et consorts, il y avait des innocents en masses, les plus humains des communistes, et des crapules ; dans les massacres énormes dus à la CIA, il n’y avait pas de crapules ; le tri a donc été beaucoup plus efficace ; ndlr ] [...] Il semble tragique, à ceux qui pensent comme moi, qu’au moment où l’Amérique [sic] est devenue le pays le plus puissant que le monde ait jamais connu, elle est aussi devenue, aux yeux des autres nations, effrayante, soupçonneuse, hostile, arrogante. L’Amérique, qui est née en révolution et qui pendant cent cinquante ans a été le phare de la liberté pour les autres peuples, est devenue la force la plus puissamment réactionnaire au monde d’aujourd’hui, prête à abattre tout gouvernement, si populaire soit-il, qui menace les investissements ou le pouvoir américains.
Le désespoir croissant des pauvres dans les zones sous-développées du monde (et il y en a davantage qu’il n’y en a jamais eu dans l’histoire) mènera inévitablement à des révolutions sociales [...] Le vrai défi aux Etats-Unis est qu’ils surmontent leur paranoïa [...] Sinon, les Etats-Unis finiront par être la nation la plus haïe et la plus isolée du monde. »
Propos certes à court terme d’une incroyable naïveté : car l’inhibition de l’agressivité se produit d’abord chez les opprimés eux-mêmes, et c’est donc dans leur racaille qu’on recrute des lâches assez abjects pour à leur tour exercer leur brutalité contre les plus faibles, c’est-à-dire leurs propres frères. C’est ainsi que, pour le moment, la barbarie américaine se fait respecter, et plus ignoblement encore admirer, par une part considérable du monde (depuis bien longtemps et fréquemment, les foules ont ce réflexe de soumission aux vainqueurs, que les hommes eux-mêmes les plus réceptifs prêtent d’ailleurs plus volontiers aux femmes). Mais il y a le long terme, dont on a tendance à oublier qu’il se rapproche un peu tous les jours. Or d’un côté, des yankees deviennent civilisés : il suffit de comparer la qualité des films hollywoodiens d’aujourd’hui à ce qu’ils furent, même si les Stone sont rares. De l’autre côté, la dureté croissante des impériaux fait comme toujours son office, et l’extrême effilement irrégulier des pyramides de pouvoir ne peut manquer de les menacer aussi inéluctablement que toujours. On se souviendra alors des propos de Spock, et ceux qui plaindront les innocents héritiers des actuels fauves ne seront pas les mieux entendus.
(p. 151) Sur ce même thème, un complément encore. Nous venons de rappeler un peu comment la répression capitaliste est parvenue à faire taire, et maintient dans le silence, ceux qui luttent contre elle. Voici quelques détails supplémentaires pour ceux qui auraient oublié les procédés dont elle ne cesse d’user.
Après un portrait de Hoover et du FBI qui anticipe de plus de vingt ans les meilleures études de nos années 90, Spock note : « Notre pays est déjà un Etat policier. Mais les seuls encore à le réaliser sont les groupes qui se trouvent avoir eu une expérience personnelle de la répression : militants noirs, manifestants contre la guerre, dissidents étudiants. Le Congrès fait passer des lois pour rendre criminel l’exercice de leurs droits constitutionnels. Des inquisiteurs des Assemblées les persécutent pour leurs opinions. Le FBI les espionne. La police les bat et les emprisonne. Les juges exigent des cautions exorbitantes à l’encontre des militants noirs, pour les maintenir en prison. Puis les victimes de la brutalité policière sont poursuivies sur fausses accusations d’avoir agressé la police. J’ai de proches amis qui sont passés par toutes ces expériences. »
C’est le même genre d’“exagérations” qu’ici : Dr. Spock, en général remarquablement modéré dans son langage comme dans ses prises de parti, est simplement de ceux qui ont été une bonne fois atteints par le virus de la vérité. De tels comptes rendus sur la répression « suave » sont des listes d’évidences, partout et de notoriété publique dans les pays pauvres, mais aussi dans nos pays dès qu’on fréquente un peu de milieux « radicaux », pour reprendre les termes américains de Spock : donc aussi à V&L et dans ses environs. Mais les ordures actuellement au pouvoir ont appris à manier la matraque différentiellement, et un professeur d’université est bien sûr incomparablement mieux à l’abri qu’un jeune “de banlieue”. L’abjection spécifique de très nombreux professeurs d’université est d’en être humblement reconnaissant aux matraqueurs, et de manifester une grande fierté d’être proches des dirigeants dans cette inquisition plus fine — tandis que les jeunes “de banlieue” apprennent dans la plus parfaite sauvagerie sur qui ils peuvent compter. Ainsi partout : il y a les « salauds protégés », et les autres. Avec l’aide et le soutien des vieux trop heureux d’être rentiers et de gagner de plus en plus d’argent à la Bourse, les conditions d’une guerre civile sont de mieux en mieux cultivées : à côté de ces vieux, des jeunes gens bien de chez nous intègrent la leçon, craignent les autres de leur âge, et vénèrent au contraire le fric venu des parents, dans la loi universalisée que « faut pas cracher dans la soupe »... On n’est décidément pas près de revoir ni de vraies allocations d’études, ni des retraites qui soient simplement celles des vieux travailleurs, ni des revenus en général mieux proportionnés à la contribution sociale — au lieu de la soumission au système de fric, les plus pourris étant les mieux gâtés. Pourtant un minimum de justice sociale et morale se fera, ou se refera : mais quand ? et au prix de quelles monstruosités nouvelles, au lieu qu’enfin les gens daignent parfois voir et comprendre avant les charniers et les ruines ?
Voilà bien la question. (p. 182) « Comment amener les gens à changer leur position politique vers des attitudes plus progressistes ? Pas en discutant. Même s’ils y songent en leur for intérieur, le simple fait qu’ils n’y soient pas prêts les poussera à contrer vos arguments [...] Les gens changent d’opinions politiques, le plus souvent, parce qu’ils se sentent menacés, économiquement ou d’autre manière, par le gouvernement au pouvoir. »
Ce qui précise bien le danger d’anesthésie par des “socialistes” de l’espèce que nous avons en ce moment — mais qui montre aussi les limites de tels tricheurs : car il faudra bien constater un jour ou l’autre les esbrouffes que recouvrent des lois, du genre dites des trente-cinq heures, pour diminuer le chômage...
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Dire que nous voulions faire un compte rendu, et partir loin de l’actualité au profit de l’histoire... Mais c’est ainsi quand on se retrouve si proche de quelqu’un qui, au fond, n’a jamais cessé de vous accompagner pour vous montrer le chemin — et ce n’est sans doute pas plus mal —. Puissiez-vous enregistrer les références de ce livre d’un bon et brave auteur, et un jour ou l’autre aller le lire ! En attendant,
V&L souhaite longue vie au Dr. Spock.



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